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Par Rédaction | Sport
LeBron James traverse une période charnière en ce début de 23e saison, une étape inédite dans l’histoire de la NBA. Revenu récemment après une longue absence, l’ailier star des Lakers tente de retrouver ses sensations dans un contexte où son rôle évolue. Entre gestion physique, ajustements tactiques et réalités du jeu moderne, son retour attire naturellement l’attention. Les premiers matches témoignent d’une phase de transition qu’il assume pleinement.
L’ailier de Los Angeles a manqué l’intégralité de la préparation en raison d’une irritation du nerf sciatique qui l’a tenu éloigné des parquets plus d’un mois. Cette absence prolongée l’a empêché d’intégrer progressivement les principes de JJ Redick et de retrouver ses repères au sein du collectif. Reprendre directement en saison constitue toujours un défi, même pour un joueur de son calibre. Les Lakers avaient tenu le choc jusque-là, portés notamment par les performances de Luka Doncic et Austin Reaves.
C’est après la victoire serrée contre Utah que LeBron a reconnu la difficulté de cette reprise. Il a expliqué qu’il lui faudrait du temps pour retrouver son influence habituelle, conscient que son retour ne pouvait pas être instantané. “Chaque match, je vais devenir meilleur et meilleur… Cette semaine ressemblait un peu à mon camp d’entraînement. Je n’ai pas eu l’occasion de jouer avec les gars pendant le camp ni la présaison, donc je suis encore en train de revenir”, a déclaré l’ancienne superstar du Heat et des Cavaliers, admettant la réalité d’une remise en route tardive.
Un retour progressif dans une saison déjà lancée
Les deux premiers matches ont donné un aperçu de son état de forme actuel. Contre le Jazz, LeBron a retrouvé le chemin du panier sur un tir primé, avant de conclure la rencontre avec un rendement axé davantage sur la création que sur le scoring. Sa ligne statistique — 11 points, 12 passes, 3 rebonds — illustrait une volonté d’aider autrement, dans un rôle ajusté à son âge et à son état physique. Le match suivant a confirmé cette tendance, avec plus d’initiatives offensives mais encore des signes de rouille, logiques pour un joueur éloigné du jeu si longtemps.
Le rythme reste son principal adversaire. Interrompu une nouvelle fois par quatre jours de repos entre ses deux rencontres, LeBron a reconnu qu’il était difficile de retrouver son souffle au cœur d’un calendrier aussi dense. Il n’a pas hésité à expliquer que la configuration du back-to-back face à Utah compliquait les choses, d’autant plus avec un match disputé en altitude. “La seule façon d’être en forme basket, c’est de jouer des matches… Je suis en excellente forme physiquement, mais pour ce qui est du souffle, jouer en altitude pour mon deuxième match ne m’aide pas, c’est certain”, a-t-il confié avec lucidité.
Dans un contexte où les Lakers occupent une position stable dans la Conférence Ouest, la pression individuelle sur James reste mesurée. À bientôt 41 ans, l’objectif n’est plus de produire comme au sommet de sa carrière, mais de maximiser son impact sur les séquences où il peut encore faire la différence. Son moteur reste intact, mais c’est son usage qui doit être optimisé, notamment dans la création d’avantages et la solidité défensive.
L’organisation doit désormais gérer cette transition avec stratégie. JJ Redick devra doser son utilisation pour préserver ce que LeBron peut encore offrir, tout en permettant aux autres leaders offensifs de s’affirmer. Le succès de la saison pourrait dépendre de cette capacité à équilibrer les responsabilités. Et si James parvient à retrouver du rythme progressivement, les Lakers pourraient encore compter sur une version très influente de leur vétéran légendaire.
