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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers réalisent un excellent début de saison, mais ce bilan flatteur ne suffit pas à dissiper tous les doutes autour de leur capacité à rivaliser avec les meilleures équipes de l’Ouest. Plusieurs observateurs estiment que leur effectif manque de profondeur malgré des performances offensives convaincantes. Le retour de certains cadres ne fait que souligner les limites structurelles de la rotation.
Selon plusieurs scouts interrogés récemment, la profondeur du banc reste un point faible évident malgré un bilan solide. Leur début de saison à 13-4 impressionne, mais les comparaisons avec Oklahoma City, Denver ou Houston sont loin d’être flatteuses. Les observateurs notent que l’organisation s’appuie énormément sur son talent de premier plan, sans bénéficier du même soutien collectif que ses rivales. Le retour simultané de LeBron James et Gabe Vincent permet certes une rotation plus stable, mais ne règle pas les problèmes de fond.
Les avis des scouts interrogés par ESPN illustrent ce décalage entre résultats et perception. L’un d’eux a estimé que « leur profondeur globale n’est pas bonne, mais leur talent au sommet en fait une équipe que je n’aimerais pas affronter en playoffs ». Un autre évalue toutefois que « quand tu as Luka, tu seras toujours dans la discussion », rappelant que la présence de Luka Doncic suffit à maintenir un plancher compétitif élevé. Ces visions contrastées reflètent la complexité du projet actuel des Lakers.
Une équipe performante mais encore loin des références de l’Ouest
Les blessures n’ont pas facilité l’analyse, tant plusieurs titulaires ont manqué du temps de jeu durant le premier mois. LeBron James, Vincent, Doncic, Marcus Smart et Austin Reaves ont tous été absents à un moment clé, ce qui rend le bilan global d’autant plus surprenant. Ce contexte explique en partie la prudence de certains observateurs, qui notent que l’équipe a parfois dû s’en remettre à des efforts individuels plus qu’à une véritable cohésion de groupe.
L’une des préoccupations récurrentes concerne la défense, qui peine à s’imposer comme une force stable malgré l’identité prônée par JJ Redick. Les Lakers se classent seulement 14e en défense, avec 113,3 points encaissés pour 100 possessions, notamment en raison de difficultés persistantes près du cercle. Le pourcentage concédé à moins de cinq pieds du panier figure parmi les pires de la ligue, signe d’un manque d’impact intérieur en continu.
L’adresse extérieure demeure également un sujet de préoccupation, avec un modeste 33,3 % à trois points après seize matchs. Pour une équipe qui souhaite accompagner le volume offensif de Doncic, ce manque de fiabilité handicape les options de spacing. JJ Redick tente d’installer un rythme plus fluide et un jeu plus espacé, mais l’exécution reste inconstante selon les soirs. Sans progression à ce niveau, la marge de manœuvre risque d’être réduite lors des confrontations face aux meilleurs collectifs de la conférence.
Malgré tout cela, les Lakers avancent avec une dynamique positive et une série en cours qui permet d’entretenir la confiance. La série de cinq matchs consécutifs après les Clippers en NBA Cup reflète une certaine solidité mentale malgré les obstacles. L’organisation sait toutefois que les prochaines semaines seront cruciales pour confirmer ses ambitions.
