Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’atmosphère autour des Lakers semble paisible, mais certains observateurs s’interrogent déjà sur l’équilibre offensif de l’équipe. LeBron James, revenu récemment de blessure, retrouve progressivement son rythme sans pour autant reprendre immédiatement son rôle central. Cette dynamique crée une situation inédite pour une franchise habituée à vivre au tempo de sa superstar. Et forcément, la question de sa place exacte dans cette attaque intrigue.
Au fil des rencontres, LeBron James a montré qu’il pouvait encore peser sans forcer, notamment face aux Clippers avec une prestation solide. Pourtant, certains analystes évoquent un rôle moins dominant qu’à l’accoutumée, conséquence directe de l’émergence d’un duo extérieur particulièrement performant. Luka Doncic et Austin Reaves ont porté l’organisation durant son absence, et leur influence se ressent encore dans la hiérarchie offensive mise en place par JJ Redick. Ce changement progressif pose un nouveau cadre auquel James doit s’adapter.
Reggie Miller, toujours attentif aux évolutions stratégiques en NBA, a partagé ses doutes concernant cette construction offensive. Selon lui, la réintégration de LeBron dans un système désormais porté par d’autres créateurs pourrait demander un ajustement inhabituel pour un joueur habitué à contrôler le tempo. L’ancien shooteur Hall of Famer observe que James se retrouve dans une position rarement vue dans sa carrière. Une réflexion qui relance le débat sur la répartition des responsabilités lors des moments clés.
LeBron James, une nouvelle place à définir dans l’attaque des Lakers
Reggie Miller a évoqué ces interrogations en soulignant une baisse statistique inhabituelle pour la star. Il s’est notamment demandé : « Quand a-t-on vu pour la dernière fois LeBron James être le cinquième scoreur de son équipe ? Il tourne à 14 points. Comment JJ peut-il gérer cela, en réintégrant un joueur All-NBA encore l’an passé ? » Une analyse appuyée par son observation des dernières fins de match, où un manque de clarté semblait apparaître dans les décisions entre LeBron, Luka Doncic et Austin Reaves.
L’ancien joueur a également relevé que les dernières minutes contre Utah avaient manqué de direction, signe que les trois leaders n’avaient pas encore défini leur rôle dans les situations de pression. Ce constat, bien que préoccupant pour certains, traduit surtout une période d’adaptation logique. D’autant plus que James n’est pas encore revenu à pleine capacité physique, ce que Miller lui-même a souligné. L’idée d’un LeBron davantage utilisé comme créateur secondaire semble pourtant fonctionner par séquences.
Face aux Clippers, James a montré une version beaucoup plus fluide de lui-même. En laissant l’attaque venir à lui et en jouant sans ballon, il a facilité le travail du duo extérieur tout en restant décisif lorsque nécessaire. Cette approche plus patiente correspond parfaitement à ce qu’attend JJ Redick, qui souhaite multiplier les sources de création. La performance équilibrée de LeBron ce soir-là confirme qu’il peut encore peser lourd sans monopoliser le ballon, ce qui renforce la confiance collective.
Reste à voir si cette mécanique restera stable une fois James à 100 %, car sa nature compétitive pourrait naturellement le pousser à reprendre un rôle plus central. Les Lakers disposent néanmoins d’une richesse tactique rarement vue depuis son arrivée dans la franchise. Avoir un joueur de son calibre en option secondaire constitue un luxe immense dans une ligue où la polyvalence offensive est reine. Cette nouvelle configuration pourrait même devenir une arme redoutable si chacun parvient à trouver sa place.
