Par Rédaction | Sport
Depuis plusieurs années, la question du fameux échange autour d’Anthony Davis aux Lakers (en 2019) continue d’alimenter les discussions, mais rarement avec la franchise et la transparence affichées récemment par Lonzo Ball. L’ancien meneur des Lakers a surpris en revenant sur ce dossier qui a complètement bouleversé sa carrière.
En prenant la parole, Lonzo Ball a expliqué qu’il se demandait aujourd’hui si la franchise n’aurait pas dû conserver son noyau jeune en 2019. Cette réflexion n’était ni une critique frontale ni un regret amer, mais plutôt une interrogation sincère sur ce que serait devenu cet effectif s’il avait été maintenu. À l’époque, l’organisation cherchait à s’aligner immédiatement avec les ambitions de LeBron James, qui ne souhaitait pas patienter pour voir éclore un groupe encore en construction. Ce contexte avait rendu le départ de Lonzo presque logique dans la quête d’un titre rapide.
C’est dans son propre podcast que Ball a glissé cette confession inattendue : « Je pense qu’ils auraient peut-être dû garder tous ces choix et voir comment ça aurait évolué, mais ils ont eu la bague donc, au final, ça a marché pour eux ». Une phrase qui contraste fortement avec ses propos d’il y a quelques années, lorsqu’il affirmait comprendre totalement le choix de la franchise et se serait lui-même échangé contre Davis si cela avait été nécessaire. Cette évolution de ton reflète autant son vécu personnel que l’évolution récente des Lakers.
Une version alternative des Lakers qui n’a jamais vu le jour
Ball s’est permis d’imaginer ce qu’aurait pu devenir cette formation si elle avait gardé son ossature : Brandon Ingram, Josh Hart, lui-même, et une continuité rare pour une organisation habituée aux grandes manœuvres. LeBron entouré d’un groupe en pleine maturité aurait offert une trajectoire totalement différente, presque opposée à l’ADN historique d’une structure construite autour des superstars obtenues par trade ou par signature. À Los Angeles, on ne mise pas sur le temps. On l’achète.
En réalité, même si Anthony Davis n’avait jamais été visé, rien ne garantit que Lonzo aurait traversé les années sans être échangé. Ses blessures au genou, sa difficulté à enchaîner les saisons et ses passages successifs dans plusieurs organisations montrent que sa carrière a été marquée par l’incertitude. Aujourd’hui, repositionné comme meneur fiable à Cleveland, il retrouve une stabilité qu’il n’a jamais connue durant ses premières années dans la ligue.
L’intérêt de ses propos réside surtout dans la manière dont il revisite son histoire personnelle. Il ne remet pas en cause les choix de la franchise, ni le titre obtenu en 2020, mais il confesse un questionnement que beaucoup de jeunes joueurs tradés ressentent tôt ou tard. Los Angeles était en quête d’un trophée, Davis l’a aidé à le décrocher, et le sacrifice du noyau jeune a fait partie de ce prix à payer. Le temps offre aujourd’hui à Lonzo une perspective plus nuancée.
L’ironie de cette réflexion apparaît d’autant plus forte que les Lakers sont revenus au sommet grâce à une nouvelle dynamique. Luka Doncic et LeBron James les portent vers les hauteurs de la conférence Ouest, JJ Redick incarne un renouveau tactique moderne, et Mark Walter stabilise durablement l’organisation. Pendant ce temps, Davis évolue désormais à Dallas, tentant de redresser une saison compliquée loin de Los Angeles.
