Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une discussion inattendue autour de LeBron James a récemment animé la scène médiatique américaine, bousculant certaines idées reçues. Alors qu’un célèbre artiste a remis en cause son impact dans l’environnement actuel des Lakers, un analyste majeur a tenu à rétablir une vérité qu’il juge fondamentale. Et c’est étonnant venant de sa part.
Selon certaines voix, la dynamique offensive observée durant l’absence de LeBron serait menacée par son retour. Ces observateurs estiment que la structure mise en place autour de Luka Doncic et Austin Reaves pourrait se déséquilibrer dès lors que l’icône de 40 ans retrouve la balle entre ses mains. Mais les faits récents montrent un tout autre visage, celui d’un vétéran prêt à s’adapter et à réduire naturellement son volume pour s’intégrer à un collectif déjà en place.
C’est précisément ce qu’a tenté de rappeler Stephen A. Smith lors de son intervention, répondant fermement aux remarques de Fat Joe. L’animateur d’ESPN a souligné qu’il était injuste d’accuser LeBron d’étouffer la progression des autres : « Tu dois donner davantage de crédit à LeBron. Il a toujours agi ainsi parce qu’on lui mettait le ballon dans les mains et qu’aucun autre joueur n’était prêt à assumer ce rôle ». Une précision qui renvoie à une constante dans la carrière de James : son sens aigu de l’adaptation et sa capacité à modeler son jeu pour gagner.
Une dynamique que LeBron façonne depuis deux décennies
Sous ce rappel historique, Stephen A. Smith a détaillé plusieurs exemples illustrant la flexibilité du quadruple champion. Il a mentionné le tournant pris à Miami lorsque Dwyane Wade lui a laissé le leadership offensif, puis la manière dont Kyrie Irving s’est ajusté lors du retour du King à Cleveland. À Los Angeles, James avait déjà démontré sa faculté à se fondre dans une structure focalisée sur Anthony Davis, preuve qu’il n’a jamais cherché à freiner l’émergence d’un coéquipier. Le discours de Smith visait ainsi à remettre les choses au clair face à une analyse jugée trop simpliste.
Depuis son retour, les Lakers ont d’ailleurs signé plusieurs succès consécutifs, confirmant une fois de plus la pertinence de cette lecture. LeBron affiche des totaux historiquement bas en termes de tentatives et d’usage, preuve tangible qu’il choisit désormais ses séquences avec précision. Ses 16,5 points en moyenne ne traduisent pas une baisse d’implication, mais plutôt un recentrage sur ce qui fait avancer son équipe.
Dans son propre podcast, James a d’ailleurs détaillé l’esprit avec lequel il aborde cette version remaniée des Lakers. « Je peux m’adapter à n’importe quelle configuration. Spot-up, pose d’écrans, transitions, jeu au poste, peu importe : tout ce qui compte, c’est gagner », expliquait-il en soulignant que l’âge lui imposait davantage de sélectivité. Ses propos éclairent un état d’esprit devenu rare chez les joueurs de son statut, celui d’une superstar qui refuse de freiner le développement d’un noyau plus jeune.
Si la saison reste encore longue et riche en enseignements, la trajectoire actuelle laisse entrevoir un équilibre que rares sont ceux à avoir anticipé. L’expérience de LeBron, combinée à la montée en puissance de ses coéquipiers, pourrait bien devenir un atout déterminant dans la quête d’une continuité solide. Et malgré les critiques qui persistent, James démontre une nouvelle fois qu’il sait évoluer au-delà des attentes, en laissant de côté son ego pour donner corps à un projet collectif.
