Par Rédaction | Sport
L’absence de LeBron James face à la Nouvelle-Orléans a suscité de nombreuses interrogations à Los Angeles. La star, revenue récemment d’un long contretemps physique, voyait là un nouveau match manqué alors que son rythme reste encore fragile. Dans un contexte où la franchise enchaîne pourtant les succès, cette gestion prudente surprend autant qu’elle intrigue.
Depuis plusieurs semaines, la préparation de James a été perturbée et son retour progressif nécessite une vigilance totale. Le joueur de 40 ans sort d’une période où son dos et son nerf sciatique ont dicté son emploi du temps, l’empêchant notamment de participer pleinement au camp d’entraînement. Les Lakers, conscients des enjeux à long terme, préfèrent éviter toute surcharge, surtout lorsque le calendrier propose deux rencontres en deux jours.
Avant le match, JJ Redick a justement expliqué ce choix, insistant sur l’historique du joueur. « C’est une blessure qu’il a déjà eue. On a dû la gérer par le passé. Avec le back-to-back et le fait qu’il sort à peine de son ‘training camp’, on préfère être prudents », a-t-il déclaré. Le coach a également souligné que les dix derniers jours constituaient en réalité la vraie préparation de James. Une manière de rappeler que l’objectif reste bien d’éviter tout risque inutile dans un contexte favorable.
Une gestion pensée pour durer dans le temps
Redick a d’ailleurs donné quelques indications sur la suite, évoquant la possibilité que James rejoue des back-to-backs plus tard dans l’année. « On va le construire petit à petit », a expliqué l’entraîneur, ajoutant que le staff comme le joueur souhaitaient qu’il puisse tenir ce rythme à moyen terme. Cette approche graduelle semble logique au vu de la situation actuelle, d’autant que l’adversaire du soir, largement diminué, n’imposait pas une présence impérative du vétéran sur le parquet.
Un autre enjeu se dessine : la course aux distinctions individuelles. En manquant ce quinzième match de la saison, James compromet sérieusement ses chances de figurer une nouvelle fois dans une All-NBA Team. Avec la règle des 65 matchs minimum pour être éligible, il ne peut désormais plus en manquer que deux. Et malgré son professionnalisme, il paraît improbable qu’il puisse tenir ce rythme sans être ménagé.
Sur le terrain, l’organisation n’a pourtant pas à paniquer : Luka Doncic et Austin Reaves continuent d’assumer le poids offensif avec brio. Leur complémentarité permet aux Lakers d’afficher un bilan impressionnant malgré les absences prolongées de leur leader. Cette dynamique positive allège considérablement la pression autour de James, qui peut ainsi se concentrer sur sa remise en forme progressive.
James, désormais dans sa 23e saison, ne peut plus être utilisé comme par le passé, et Redick semble avoir parfaitement intégré cette donnée. En prenant soin de son joueur phare, il construit une dynamique durable et évite les pièges d’un début de saison exigeant. Les semaines à venir permettront de savoir si cette stratégie porte ses fruits, mais pour l’heure, Los Angeles maîtrise parfaitement son scénario sans forcer son légendaire leader.
