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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La soirée face à Phoenix n’a pas seulement mis en lumière une lourde défaite : elle a aussi ravivé un débat autour de l’attitude de LeBron James en fin de match. Alors que certains ont salué la poursuite d’une série historique, d’autres y ont vu un geste révélateur d’une priorité différente. Derrière la performance en demi-teinte du vétéran, une critique inattendue est venue relancer la discussion.
Le revers concédé par Los Angeles a été marqué par une prestation inhabituelle de LeBron, limité à dix unités et peu influent dans les autres secteurs du jeu. Malgré une rencontre largement compromise, l’ailier a prolongé sa présence sur le parquet pour atteindre la barre symbolique des dix points et poursuivre sa série exceptionnelle. Cette séquence n’a pas manqué d’interpeller plusieurs observateurs, notamment pour ce qu’elle représente dans un match déjà hors de portée.
C’est dans l’émission « Run it Back » que l’ancien joueur Chandler Parsons a vivement exprimé ses réserves, estimant que la fin de match de James relevait davantage de la quête personnelle que de la logique collective. Il a même souligné que l’allure générale de LeBron lui paraissait nouvelle, presque révélatrice d’un cap franchi par l’athlète. Avant d’évoquer le rôle de J.J. Redick dans cette gestion particulière, Parsons a insisté sur l’étrangeté de la situation et sur l’impression d’un moment charnière dans la carrière du vétéran.
Une critique qui relance le débat autour de la fin de carrière
Dans un développement appuyé, Parsons n’a pas mâché ses mots. « Je n’ai pas aimé ça. C’est la première fois que j’ai vu un LeBron plus âgé qui jouait et ressemblait vraiment à son âge… Il n’allait clairement pas sortir avant d’avoir inscrit ces dix points », a-t-il affirmé, ajoutant que « tout donnait l’impression qu’on cherchait à entretenir son héritage plutôt qu’à se concentrer sur la saison en cours ». Des propos qui contrastent avec l’admiration habituelle portée à la longévité du joueur, mais qui traduisent un ressenti de plus en plus partagé.
Si la prestation contre les Suns a semblé éloignée des standards habituels de James, elle intervient aussi après une longue période d’inactivité. Avec seulement quelques matches disputés cette saison, l’ailier se trouve encore en phase de montée en régime. Son faible impact dans la création ou au rebond peut s’expliquer par un manque de rythme, un élément souvent déterminant après plusieurs semaines d’absence. Avant d’y voir un signe alarmant, certains estiment que le contexte mérite d’être pris en compte.
L’âge avancé de LeBron, qui approche désormais des 41 ans, nourrit évidemment les interrogations. Après plus de deux décennies au plus haut niveau et un volume de minutes hors norme, il devient logique d’anticiper un ralentissement progressif. Pourtant, saison après saison, le vétéran a repoussé les signaux classiques de déclin, continuant de produire à un niveau qui défie les standards de longévité. La moindre baisse visible attire ainsi une attention disproportionnée tant l’attente autour de lui reste immense.
Reste que ce type de performance soulève une question récurrente : jusqu’à quel point James pourra-t-il continuer à défier le temps ? Un match manqué en décembre ne constitue pas une preuve irrémédiable, mais il rappelle que la frontière entre expérience et usure finit toujours par s’affiner. Los Angeles saura rapidement si cet épisode n’était qu’un accident ou le prélude à une évolution plus profonde.
