Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La comparaison entre Anthony Edwards et Luka Doncic suscite une nouvelle fois le débat au sein de la NBA. Alors que les discussions autour des joueurs capables d’incarner l’avenir de la ligue s’intensifient, certains anciens n’hésitent plus à afficher leurs préférences. Cette prise de position récente a d’ailleurs surpris plus d’un observateur.
Cela intervient dans un contexte où la course au MVP semble déjà prendre forme après une vingtaine de rencontres. Les performances exceptionnelles de stars internationales comme Luka Doncic ou Nikola Jokic dominent l’actualité, tandis que d’autres talents tels que Shai Gilgeous-Alexander ou Giannis Antetokounmpo maintiennent un niveau impressionnant. Face à cela, Anthony Edwards poursuit une saison solide même si certains attendaient de lui un impact encore plus complet. Le débat reste pourtant ouvert quant à la valeur réelle de son potentiel.
Invité à trancher entre les deux, Lou Williams a surpris en déclarant : « Je choisirais Ant-Man. Je pense qu’il a plus de potentiel. Il est un peu plus jeune, son plafond est très haut. Luka est un meilleur créateur et un scoreur formidable, mais j’aime l’énergie d’Ant-Man. Si je devais dynamiser une franchise et un public, je partirais avec lui ». Une opinion forte, surtout face à un joueur comme Doncic, déjà bien installé dans la course au MVP.
Un débat qui dépasse les simples statistiques
Les propos de Williams s’inscrivent dans une réalité déjà observée : les franchises cherchent davantage que des chiffres bruts lorsqu’il s’agit de bâtir un projet autour d’un joueur majeur. Edwards, malgré ses statistiques déjà impressionnantes, incarne un style, une intensité et une personnalité qui séduisent. Mais l’écart avec les cadors actuels reste difficile à combler. Quand Doncic enchaîne les performances proches du triple-double à haute intensité, Edwards doit encore démontrer sa capacité à dominer dans toutes les facettes du jeu et à impacter durablement les résultats de son équipe.
Si Edwards affiche cette saison près de 29 points de moyenne avec une adresse très intéressante, certains observateurs attendaient qu’il franchisse un pallier supplémentaire, notamment dans la création pour ses coéquipiers ou la constance dans l’impact défensif. Dans cette optique, la comparaison avec Doncic prend une dimension plus complexe.
Les Timberwolves peuvent toutefois nourrir l’espoir que leur jeune star les guide vers un statut plus élevé, mais la réalité actuelle est plus nuancée. Avec une position seulement modeste dans la conférence Ouest, Minnesota manque encore de profondeur et de cohérence pour viser réellement le sommet. La pression pour entourer Edwards de pièces complémentaires ne fait donc que grandir, car sans un projet ambitieux, son impact individuel risque de rester limité dans les classements hautement compétitifs.
Cette sortie médiatique relance un sujet passionnant : la valeur réelle du potentiel face à l’impact immédiat. Edwards séduit par son énergie et sa capacité à fédérer un groupe, tandis que Doncic reste l’un des visages incontestés du basket mondial. Si le joueur des Timberwolves parvenait à décrocher un titre avant son rival, la perception pourrait basculer. En attendant, les avis restent partagés, mais force est de constater que la majorité penche encore du côté du Slovène.
