Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le début de saison des Lakers suscite quelques interrogations, notamment autour d’un élément clé de leur cinq majeur. Alors que certaines séquences montrent un collectif solide, d’autres exposent des limites structurelles difficiles à ignorer. Plusieurs observateurs notent des tendances récurrentes dans les défaites, laissant penser qu’un ajustement pourrait devenir inévitable.
Les performances récentes ont mis en lumière un écart d’intensité et de mobilité face aux adversaires les plus dynamiques. Lors de certaines lourdes défaites, les Lakers se sont retrouvés dépassés dans la vitesse d’exécution et la pression imposée sur le porteur de balle. Le rythme adverse a souvent provoqué des pertes de balle coûteuses et perturbé la qualité de circulation. Ces manques répétés interrogent à l’heure où Los Angeles cherche encore à installer une identité cohérente.
Pour Jovan Buha, qui suit l’organisation au quotidien, ces faiblesses ne relèvent pas du hasard. Il observe un schéma commun dans plusieurs revers récents, notamment contre Phoenix, Atlanta ou encore Oklahoma City. Selon lui, la question de l’athléticité et de la vitesse d’exécution revient systématiquement, mettant en lumière un déséquilibre du frontcourt actuel. La combinaison entre LeBron James, Deandre Ayton et Rui Hachimura semble particulièrement exposée dans ce domaine.
Une recomposition provisoire pour retrouver de l’équilibre
Buha détaille d’ailleurs ses observations : « Si on regarde les points communs entre ces défaites, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est la vitesse et l’athléticité. Il y a un vrai écart entre les Lakers et leurs adversaires dans chacune de ces rencontres ». Pour lui, ce déficit se traduit par une difficulté chronique à résister à la pression défensive, qu’elle soit sur tout le terrain ou en demi-terrain, entraînant une cascade de ballons perdus et de choix précipités.
À court terme, l’analyste estime qu’une solution simple existe : modifier temporairement la rotation. La présence simultanée de James, Ayton et Hachimura affiche en effet un rating défensif très préoccupant, signe que ce trio peine à contenir des adversaires plus explosifs. En parallèle, la réussite extérieure de Hachimura cette saison ne suffit pas à compenser les déséquilibres créés plus bas sur le terrain. L’option de le faire sortir du banc apparaît donc comme un levier raisonnable.
Ce constat est d’autant plus frappant face aux équipes offensivement disciplinées. Les Suns ont ainsi shooté à plus de 56 % lors de leur victoire, illustrant un manque de résistance et de mobilité défensive du côté angelino. Ce n’est pas un cas isolé : Utah ou les Clippers ont également affiché une grande efficacité face à Los Angeles ces dernières semaines. Dans un calendrier qui se durcit progressivement, de telles failles ne peuvent plus être minimisées.
Pour Rui Hachimura, ce débat ne remet pas en cause la qualité de son début de saison. L’ailier tourne à plus de 14 points par match et demeure l’un des plus fiables de loin. Mais son faible volume de tirs contre Phoenix — un seul tir tenté — souligne aussi une intégration offensive parfois irrégulière. Le joueur a d’ailleurs rappelé après la rencontre que l’équipe devait davantage se faire confiance pour produire un jeu fluide, insistant sur la nécessité de mieux partager le ballon pour progresser durablement.
