NBA – La relation entre les Lakers et LeBron James problématique ? « Ce sera étrange, parce que les fans…

NBA LeBron James
Mind The Game (DR)

Par Rédaction | Sport

L’histoire retiendra toujours LeBron James comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps, mais sa place exacte dans l’héritage des Lakers reste enveloppée d’une étrange ambiguïté. Huit saisons à Los Angeles, un titre, des records historiques… et pourtant, un sentiment persiste : celui d’une relation qui ne s’est jamais vraiment faite.

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À Los Angeles, la comparaison avec Kobe Bryant n’a jamais disparu. Elle flottait déjà dans l’air lorsqu’il a posé les pieds en Californie, deux ans seulement après la retraite du Mamba. La franchise entamait une nouvelle ère, mais le cœur des supporters, lui, n’avait pas changé. James arrivait auréolé de son statut, mais aussi de son parcours nomade, ce qui contrastait avec la loyauté de Kobe.

C’est dans ce contexte que l’auteur Yaron Weitzman, interrogé sur ce bilan mitigé, a résumé avec franchise le sentiment dominant : « Dans 20 ans, quand on regardera en arrière, ce sera étrange, parce que la base des fans ne l’a jamais vraiment adopté. Et son moment le plus fort a eu lieu dans une bulle, sans supporters, ce qui empêche de créer une connexion émotionnelle. » Une analyse qui fait écho à la singularité d’un titre remporté dans le silence, sans parade, sans rassemblement, sans cette communion propre aux grandes heures de la franchise.

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Une relation construite à contre-courant de l’ADN des Lakers

L’arrivée de LeBron s’est faite alors qu’il avait déjà 34 ans et quinze saisons au compteur. Pour une partie du public, ce choix avait tout d’un mouvement stratégique davantage lié aux opportunités de Los Angeles qu’à l’amour du maillot. Weitzman évoque d’ailleurs cette perception trouble en rappelant que, pour de nombreux fans, l’identité même de James contrastait trop fortement avec celle de Bryant. Il explique : « On a eu un joueur resté vingt et un ans, qui a vécu les hauts et les bas sans jamais partir. LeBron, lui, a changé de direction plusieurs fois. Pour certains, cela a suffi à créer une distance. »



Cette distance aurait pu complètement disparaître si le titre de 2020 avait donné lieu à une célébration digne de l’histoire de la franchise. Mais la pandémie est passée par là. Aucun défilé sur Figueroa, aucun bain de foule devant le Staples Center, aucun moment partagé entre un joueur et ceux qu’il représente. Weitzman insiste : « Il n’y a pas eu de parade, et ces moments comptent. Cela peut sembler cliché, mais c’est important pour créer un lien durable. »

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Reste que, malgré des saisons globalement solides, la réalité sportive demeure difficile à ignorer. Huit années à Los Angeles pour une seule bannière ajoutée au plafond : un bilan que beaucoup estiment en deçà des attentes initiales. La comparaison avec les grandes figures de la franchise est sévère : cinq titres pour Magic, cinq pour Kobe, trois pour Shaq en huit ans. À côté, LeBron poursuit toujours sa quête du deuxième sacre angelino. Weitzman illustre cette frustration en déclarant : « Si je vous avais dit en 2018 que vous auriez huit saisons presque complètes de LeBron, les supporters auraient pensé qu’il y aurait plus qu’un seul titre. »

La situation actuelle n’arrange rien. À l’aube de sa 23e saison, James n’a toujours pas prolongé, laissant planer le doute sur son avenir. Luka Dončić s’impose comme le véritable pilote de l’équipe et Austin Reaves a grimpé les échelons pour devenir la deuxième option. Si LeBron devait partir l’été prochain, cette sortie renforcerait encore l’idée d’un passage difficile à classer dans l’histoire de la franchise. Et s’il prenait sa retraite, le poids du temps retiendrait surtout la fin : celle d’un joueur devenu troisième option dans une équipe en transition.

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