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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’atmosphère autour des Lakers s’est encore chargée d’électricité alors qu’un débat inattendu s’est installé entre deux voix puissantes du paysage NBA. D’un côté, Rich Paul, figure incontournable de Klutch Sports, de l’autre Kendrick Perkins, jamais avare d’un contre-pied médiatique. Et au milieu, une équipe de Los Angeles dont le début de saison oblige à revoir les certitudes.
Les propos de Rich Paul ont fait l’effet d’une onde de choc. Affirmer que les Lakers ne sont pas de véritables prétendants, alors qu’ils naviguent dans le haut du classement à l’Ouest, a immédiatement déclenché un tourbillon médiatique. Cette sortie tranche avec l’euphorie ambiante, d’autant plus qu’elle émane de l’homme le plus proche du leadership sportif de l’équipe. Mais Perkins, fidèle à sa ligne, n’a pas tardé à s’opposer frontalement à ce jugement, jugeant qu’il manquait de perspective sur les progrès récents de l’effectif.
C’est dans ce contexte que Kendrick Perkins a relancé le débat avec une vision aux antipodes de celle du super agent. Pour lui, les Lakers ont largement les moyens de rivaliser avec l’élite, à quelques exceptions près. L’ancien pivot n’y est pas allé par quatre chemins lorsqu’il a déclaré « Ils pourraient battre n’importe quelle équipe de la Conférence Est en sept matchs », avant d’ajouter qu’il croyait fermement aux chances de Los Angeles face à Denver ou Houston.
Les Lakers peuvent-ils vraiment viser plus haut ?
Perkins ne s’est pas arrêté là, pointant Oklahoma City comme étant selon lui « l’étalon de mesure ». Une appréciation qui témoigne d’une nouvelle dynamique dans la conférence, où OKC représente désormais un obstacle aussi redouté qu’incontournable. Pour les Lakers, ce constat implique de dépasser leurs limites structurelles, notamment défensives, mais aussi d’exploiter un collectif dont la cohésion s’est renforcée depuis l’arrivée d’un pivot fiable et la montée en puissance de plusieurs cadres.
La construction d’un parcours victorieux reste néanmoins semée d’embûches. Le chemin théorique jusqu’à une finale NBA a tout d’un périple infernal : Spurs ou Timberwolves pour commencer, Nuggets ou Rockets ensuite, avant une hypothétique confrontation face au Thunder. Une route où chaque adversaire impose un style de combat différent, et où la moindre baisse d’intensité pourrait s’avérer fatale.
Mais une variable pourrait tout changer : l’état de santé de LeBron James au printemps. Si le vétéran aborde les séries avec fraîcheur et rythme, l’équation bascule. L’alliance offensive qu’il forme avec Luka Doncic et Austin Reaves constitue l’un des trios les plus déstabilisants de la ligue, capable de renverser un rapport de force sur une série entière.
Le débat entre Rich Paul et Kendrick Perkins illustre surtout les contradictions d’une équipe prise entre prudence calculée et ambitions grandissantes. Les Lakers ont les armes pour surprendre, mais la marge est fine, et chaque étape du parcours exigera une intensité presque parfaite.
