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Par Rédaction | Sport
Une soirée qui devait permettre aux Lakers de retrouver un peu de stabilité a finalement mis en lumière des failles bien plus profondes. La déroute face aux Spurs a confirmé des inquiétudes déjà présentes depuis plusieurs semaines. Entre un rythme défensif insuffisant et des rotations constamment dépassées, l’organisation californienne a vu ses limites exposées de manière brutale.
Les Lakers ont encaissé un torrent offensif dès les premières minutes, incapables de suivre le tempo et les variations imposées par San Antonio. L’équipe a laissé trop d’espaces sur les drives, trop de secondes chances sur les tirs extérieurs, et trop peu de résistance collective. LeBron James a insisté sur la cohésion manquante, rappelant que la défense ne pouvait pas reposer sur des efforts isolés. Pour un effectif qui ambitionne encore un rôle majeur à l’Ouest, la réalité actuelle est inconfortable.
C’est à partir de ce constat que les mots des leaders ont pris une résonance particulière. LeBron a martelé que « cela doit être cinq joueurs connectés. On ne peut pas défendre individuellement, seuls. La communication doit être constante, chacun doit savoir ce qui se passe derrière lui ». Reaves a abondé dans ce sens en soulignant « qu’ils doivent être une équipe qui défend à cinq, en étant disciplinés sur chaque rotation ». Des paroles lourdes, reflet d’une prise de conscience collective.
Un diagnostic alarmant pour une équipe en quête de repères
Le revers est d’autant plus frustrant que Los Angeles n’a jamais semblé en mesure de casser le rythme adverse. LeBron a d’ailleurs reconnu que les Spurs formaient « une équipe unique, avec six ou sept joueurs capables de vous battre en un contre un, très rapides, très vifs ». Malgré un discours lucide, les ajustements nécessaires n’ont pas été visibles sur le parquet. Les 70 points encaissés en première période ont confirmé une défense trop lente, trop passive, souvent en retard sur les rotations extérieures.
Si la seconde mi-temps a montré un léger regain d’intensité, San Antonio est resté en contrôle total grâce à son adresse extérieure et à son agressivité. Les Lakers n’ont jamais réussi à trouver les bons duels ni à imposer un quelconque impact physique. Dans ce contexte, même les performances encourageantes du trio Luka Doncic – LeBron James – Austin Reaves n’ont pas suffi. Le manque d’aide venant du banc a rapidement pesé, notamment lorsque les titulaires cherchaient à souffler quelques minutes.
Au-delà du résultat brut, cette rencontre met surtout en lumière une problématique structurelle : la profondeur insuffisante. En dehors de Marcus Smart, les contributions ont été trop clairsemées et trop irrégulières. Lorsque seulement deux joueurs du banc parviennent à inscrire des points, l’équilibre global est forcément rompu.
L’organisation californienne se retrouve aujourd’hui face à une urgence qui dépasse la simple question de rythme ou d’énergie. Renforcer le banc n’est plus une option mais une nécessité, sous peine de voir la saison s’enliser avant même le All-Star Break. Les discussions internes et les ajustements attendus pourraient devenir un tournant décisif alors que la date limite des échanges approche.
