Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Figure très appréciée du paysage audiovisuel français, Faustine Bollaert cultive depuis toujours une image de sincérité. À la télévision comme en interview, l’animatrice n’élude aucun sujet, même les plus personnels. Y compris lorsqu’il s’agit de son rapport au corps et à l’apparence. Une prise de parole qui tranche dans un milieu encore frileux.
Animatrice particulièrement populaire du service public, Faustine Bollaert s’est imposée au fil des années comme l’un des visages les plus populaires de France Télévisions. Depuis son arrivée en 2017, l’animatrice a su trouver sa place grâce à son écoute et à sa bienveillance, notamment à la tête de « Ça commence aujourd’hui ». Une exposition permanente qui implique aussi une pression particulière, notamment sur le plan physique, et dont elle a pleinement conscience.
Confrontée comme beaucoup d’autres femmes au regard constant des caméras, la Parisienne n’a jamais caché que l’esthétique pouvait devenir un sujet sensible à l’écran. C’est précisément ce qui l’a poussée, il y a quelques années, à prendre une décision très personnelle, qu’elle a ensuite assumée publiquement.
Invitée de Thierry Ardisson en 2019, l’animatrice avait levé le voile sur cette décision expliquant très simplement son choix :
« Je me suis fait refaire mes paupières, parce que j’avais les paupières un peu tombantes. Ça me faisait un petit Théâtre de Bouvard. (Après une allusion sur ses seins) C’est fou ! Les hommes, on leur dit qu’on a fait un petit truc, et tout de suite ils regardent vos seins. Non ! »
Sans détour, Faustine Bollaert poursuivait sur les raisons qui l’avaient conduite à franchir le pas, refusant toute dramatisation autour de la chirurgie esthétique. Comme Karine Le Marchand et Sophie Davant, qui ont publiquement assumé y avoir recouru, elle continuait à briser le tabou :
« J’avais un défaut qui m’énervait et je l’ai corrigé, c’est tout. Avoir les paupières tombantes, ça me dérangeait, d’autant plus que je travaille à la télé avec une caméra braquée sur moi… Ça va, on est en 2019, on a le droit de pouvoir corriger ce que l’on veut ! »
Un discours rare par sa simplicité, à rebours des non-dits habituels dans le milieu. Interrogée par Gala sur cette transparence assumée, l’animatrice avait d’ailleurs expliqué sa démarche, davantage tournée vers les autres que vers elle-même :
« Pour décomplexer les gens qui n’osent pas le faire. Aujourd’hui, je me vois vieillir en HD. Je dois lutter pour ne pas filtrer mes photos sur Instagram. Mais je suis mieux dans ma peau. »
En parlant sans filtre d’un sujet encore souvent mis sous le tapis chez les stars, Faustine Bollaert s’inscrit dans une démarche décomplexante, loin des injonctions contradictoires imposées aux femmes médiatisées. Une parole libre qui, fidèle à son image, privilégie l’authenticité à la façade.
