Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À l’approche de la date limite des transferts, certaines trajectoires se précisent sans jamais être officiellement annoncées. À Los Angeles, les mouvements à venir se devinent autant dans les silences que dans les rumeurs persistantes. Et pour certains joueurs, le temps semble soudainement compter plus vite que prévu.
Dans une franchise où chaque saison est jugée à l’aune des ambitions de titre, les ajustements de mi-saison sont rarement anodins. Les décisions prises dans l’ombre du calendrier peuvent redéfinir un vestiaire, parfois au détriment de profils qui, quelques mois plus tôt, semblaient encore utiles au projet. Et comme presque chaque année, on surveillera les Angelinos.
Les Lakers savent qu’ils ne ressembleront probablement plus tout à fait à cette version actuelle une fois passée la trade deadline du 5 février. L’organisation dispose de plusieurs contrats échangeables et d’une marge de manœuvre suffisante pour tenter un rééquilibrage ciblé de son effectif. Dans cette logique, certains noms commencent à émerger avec insistance.
Un profil qui ne correspond plus aux besoins actuels
Selon l’analyste Svyatoslav Rovenchuk de Lake Show Life, un joueur en particulier apparaît comme un candidat évident au départ. Dans son analyse, il explique que « Golden State a montré la saison dernière qu’il pouvait être bénéfique de tenter un pari tôt, puis de rediriger rapidement si l’expérience échoue ». Dans ce scénario appliqué à Los Angeles, « un membre de l’effectif se détache clairement comme pièce sortante potentielle : Maxi Kleber ».
L’argument repose autant sur le contexte que sur le rendement. Touché récemment au bas du dos, Kleber n’a pas encore retrouvé le terrain, tandis que les Lakers peinent à combler plusieurs manques criants. Rovenchuk souligne que « avec des besoins évidents en défense, en athleticisme, en adresse extérieure et en scoring venant du banc, n’importe lequel de ces critères peut justifier son départ avant même son retour ».
Il fut pourtant un temps où Maxi Kleber représentait une valeur sûre dans un rôle bien précis. À Dallas, il s’était imposé comme un intérieur capable d’étirer le jeu, efficace en pick-and-pop aux côtés de Luka Dončić. Son intelligence défensive et sa capacité à sanctionner à trois points en faisaient un complément apprécié dans une rotation ambitieuse.
Mais la saison 2025-2026 raconte une histoire bien différente. Inclus dans l’échange majeur du 2 février ayant envoyé Dončić à Los Angeles, Kleber peine à s’imposer dans la rotation de JJ Redick. Son impact global reste limité, malgré une adresse extérieure correcte sur le papier. À 33 ans, l’intérieur allemand voit sa marge de progression se réduire, tandis que la pression du résultat s’intensifie autour de lui. Dans une franchise où chaque place dans la rotation doit être justifiée, le simple statut de vétéran ne garantit plus rien.
