Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le parcours de De’Aaron Fox a pris une tournure radicalement différente ces derniers mois. Désormais engagé dans une dynamique collective forte, le meneur aborde une finale majeure avec une nouvelle franchise, tout en jetant un regard lucide sur ce qu’il a laissé derrière lui. Et manifestement, il ne regrette pas les Kings.
Arrivé à San Antonio après des années passées à Sacramento, Fox n’a jamais caché ses attentes élevées. Pour lui, atteindre une fois les playoffs ne suffisait pas : il fallait inscrire la franchise dans une continuité compétitive. Or, avec le recul, il admet ne plus croire à cette trajectoire à l’époque. Il explique avoir senti un décrochage progressif, notamment après l’été 2024, moment qu’il identifie comme un point de bascule dans son aventure californienne.
À l’inverse, son quotidien actuel s’inscrit dans un cadre qui lui correspond davantage. L’ambition collective, la clarté du projet sportif et la confiance retrouvée nourrissent son discours. Fox assume pleinement ce changement de cap, affirmant qu’il se trouve aujourd’hui exactement là où il voulait être, tant sur le plan professionnel que personnel.
Un regard apaisé sur le passé, tourné vers l’avenir
C’est dans ce contexte qu’il s’est livré sans détour, évoquant son ressenti sur cette transition majeure. « Nous allions en playoffs et, après ça, tu veux construire dessus. Pas forcément passer de la troisième à la première place, mais rester une équipe de playoffs. Je n’ai pas eu le sentiment qu’on y parvenait », a-t-il confié sur les Kings. Avant d’ajouter, avec un détachement assumé : « Tout a commencé à mal tourner cet été-là. Aujourd’hui, je suis à l’endroit où je veux être ».
Malgré ce détachement, Fox n’a pas totalement coupé les ponts avec son ancienne franchise. Il reconnaît rester en contact avec un cercle restreint, notamment Keegan Murray et Mike Brown. À propos de ce dernier, désormais entraîneur à New York, son ton est empreint de respect et d’affection. « Mike, c’est la famille. C’est génial de le voir là-bas. Les Knicks sont déjà une très bonne équipe, et lui ne fait que les élever. C’est un coach champion », souligne-t-il, conscient du défi à venir.
De l’autre côté, Mike Brown n’a pas caché son émotion à l’idée d’affronter deux joueurs qu’il a longuement dirigés. « Je suis tellement heureux pour Fox et sa famille. C’est un jeune homme formidable. Les gens voient sa vitesse et son talent, mais s’ils pouvaient le connaître vraiment, ils seraient honorés », a-t-il déclaré, avant de plaisanter sur l’enjeu immédiat de la confrontation.
Cette opposition symbolise aussi le contraste entre des trajectoires divergentes. Tandis que San Antonio avance avec ambition et stabilité, Sacramento traverse une période difficile, conséquence directe de choix structurels récents. Fox, Brown et Harrison Barnes semblent aujourd’hui évoluer dans des environnements plus favorables à leurs aspirations respectives.
