Par Rédaction | Sport
Les attentes étaient élevées, presque naturelles, autour de cette saison. Le retour en forme de Stephen Curry devait servir de catalyseur, relancer une dynamique et replacer Golden State là où beaucoup l’imaginaient encore. Mais à mesure que les défaites s’accumulent, le constat devient plus brut, plus direct, à l’image du discours de son leader.
Le revers concédé face à Portland n’a fait que renforcer ce malaise persistant. Malgré une prestation offensive exceptionnelle, la franchise californienne a une nouvelle fois laissé filer un match à sa portée. Le score final, serré, ne reflète pas totalement les difficultés structurelles observées tout au long de la rencontre, notamment dans les moments décisifs.
Interrogé sur le problème principal de son équipe cette saison, Stephen Curry n’a pas cherché à détourner la question. Sans détour, il a résumé la situation avec une simplicité désarmante. « On ne gagne pas », a-t-il lâché, une phrase courte mais lourde de sens, qui traduit autant la lucidité que la frustration accumulée depuis plusieurs semaines.
Une exécution qui ne suit plus l’effort
Derrière cette réponse presque sèche, le meneur a développé une analyse plus large. « On n’exécute pas assez bien pendant 48 minutes. Il y a beaucoup de choses à pointer. Ce soir, c’était un mélange de tout. On a montré du caractère pour se donner une chance, et j’aime cet état d’esprit. Maintenant, il faut l’associer à une meilleure exécution », a-t-il expliqué, soulignant un manque de constance plus que de volonté.
Ce décalage entre l’intensité affichée et le résultat final se voit particulièrement en fin de match. Face aux Trail Blazers, la défense a craqué au pire moment, laissant trop d’espaces et multipliant les erreurs de placement. Un paradoxe, alors même que ce secteur reste l’un des points forts statistiques de la franchise depuis le début de la saison.
Curry n’a pas éludé ces défaillances. « Il y a eu des ratés sur les changements défensifs, on leur a laissé des tirs ouverts. D’autres fois, on aide trop et on libère des shooteurs capables. C’est frustrant, parce qu’on avait pris le contrôle et le momentum, sans leur laisser de vie », a-t-il détaillé, visiblement marqué par ces séquences répétées.
Avec deux défaites consécutives malgré des performances historiques de leur leader, les Warriors se retrouvent à un carrefour délicat. Trois jours de repos attendent désormais le groupe avant d’affronter Phoenix. Un temps précieux pour réfléchir, ajuster, et tenter de transformer cette lucidité affichée en résultats concrets sur le terrain.
