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Par Rédaction | Sport
La réussite peut parfois devenir un problème. À Los Angeles, l’ascension fulgurante d’Austin Reaves soulève désormais une question que personne n’osait formuler il y a encore un an. Quand la valeur d’un joueur atteint son sommet, faut-il en profiter… ou s’y attacher coûte que coûte ?
Austin Reaves vit la meilleure saison de sa carrière sous le maillot des Lakers. De simple rotation devenue indispensable, il s’est imposé comme le lieutenant offensif de Luka Doncć, affichant des statistiques dignes d’un All-Star et une influence majeure dans le jeu. Mais cette explosion individuelle a un revers : son avenir contractuel commence à inquiéter la franchise.
L’arrière a décliné une prolongation à 89 millions de dollars sur quatre ans et se dirige vers une free agency qui pourrait bouleverser les plans financiers des Lakers. Son statut actuel de deuxième option claire, combiné à une valeur marchande jamais atteinte, alimente désormais un débat brûlant dans les médias NBA.
Une décision stratégique qui engage l’avenir
Gilbert Arenas n’a pas tardé à jeter de l’huile sur le feu. Fidèle à son franc-parler, l’ancien All-Star estime que Los Angeles doit trancher immédiatement. « Si Austin Reaves est ton numéro deux garanti, alors tu le prolonges. Mais si tu penses pouvoir viser un Jokic ou un Giannis, et qu’il devient un numéro trois, alors il faut s’en débarrasser maintenant pendant que sa cote est au plus haut », a-t-il lancé, sans détour.
Dans ce scénario, conserver Reaves à prix d’or poserait un problème majeur. Le joueur pourrait prétendre à un contrat colossal, difficilement compatible avec l’arrivée d’un talent générationnel. Arenas, comme d’autres observateurs, estime donc que Los Angeles doit penser à long terme plutôt qu’à l’émotion du moment.
Ce discours est renforcé par l’idée que Reaves, malgré ses progrès, resterait un atout d’échange extrêmement attractif. Robert Horry a récemment abondé dans le même sens, rappelant que lorsqu’un joueur du calibre de Giannis Antetokounmpo devient disponible, aucune équipe ne peut se permettre de rester spectatrice. « On parle d’un talent générationnel, MVP et champion NBA. AR ne fera jamais une équipe All-Defensive », a-t-il souligné, assumant le déséquilibre inhérent à ce type de transaction.
Pour autant, le débat est loin d’être tranché. Reaves incarne une réussite rare du développement interne, un joueur apprécié du public et parfaitement intégré au projet sportif actuel. Le sacrifier maintenant pourrait fragiliser l’équilibre immédiat de l’équipe, surtout dans une Conférence Ouest impitoyable.
