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Par Rédaction | Sport
La tentation est immense quand un double MVP apparaît dans les rumeurs. Mais parfois, le plus grand danger n’est pas de rater un coup spectaculaire, c’est de briser ce qui fonctionne déjà. À San Antonio, l’euphorie du présent se heurte soudain à une question dérangeante sur l’avenir. Et le timing n’a jamais été aussi délicat.
Le retour de Victor Wembanyama après plusieurs semaines d’absence n’a fait que renforcer la dynamique actuelle. Malgré une restriction de minutes, la franchise texane a signé une victoire de prestige face à Oklahoma City pour rejoindre la finale de la NBA Cup. Ce succès n’est pas isolé : même sans sa superstar, l’équipe affichait déjà un bilan solide, preuve que le collectif a franchi un cap important.
C’est dans ce contexte que les rumeurs autour de Giannis Antetokounmpo ont pris de l’ampleur. Sur le papier, l’association entre le Grec et Wembanyama ferait fantasmer toute la ligue. Mais en coulisses, plusieurs observateurs estiment que le prix à payer serait bien trop élevé pour une équipe encore en construction, surtout après un début de saison aussi convaincant.
La patience plutôt que le séisme
Selon Zach Lowe, la position de San Antonio serait très claire. « J’imagine que les Spurs se disent : il faut d’abord voir ce que nous avons avant même d’envisager, aussi grand joueur que soit Giannis, le bouleversement d’effectif que cela impliquerait cette saison ». Une lecture partagée par Michael Pina, qui insiste sur la nécessité de patience dans un projet aussi jeune.
Initialement, San Antonio faisait partie des franchises citées comme candidates crédibles dans une éventuelle course à Antetokounmpo. Les jeunes talents et les choix de draft disponibles donnaient aux Texans des arguments solides. Mais plus les semaines passent, plus l’idée d’un échange massif semble risquée, tant la progression collective est évidente.
Les performances de De’Aaron Fox, Dylan Harper, Stephon Castle, Devin Vassell ou encore Keldon Johnson ont changé la perception interne. Sacrifier plusieurs de ces éléments pour un seul joueur, même du calibre de Giannis, pourrait déséquilibrer une alchimie en pleine maturation. « À leur place, je resterais à l’écart », a résumé Michael Pina. « Je serais extrêmement patient avec ce noyau et je le laisserais grandir de manière organique ».
À court terme, l’objectif est limpide : capitaliser sur cette saison prometteuse et mesurer jusqu’où ce groupe peut aller avec Wembanyama en pleine santé. À long terme, la franchise semble convaincue que la croissance interne vaut mieux qu’un pari déstabilisant, aussi spectaculaire soit-il. Dans une ligue obsédée par les coups d’éclat, les Spurs pourraient bien rappeler qu’une dynastie se construit parfois dans la retenue, pas dans la précipitation.
