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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Washington, les résultats bruts racontent une histoire difficile, presque décourageante. Pourtant, derrière le bilan et les défaites accumulées, certains regards avertis perçoivent déjà les bases d’un avenir plus lumineux. Alex Sarr a rapidement été plébiscité.
Arrivé dans la capitale à l’intersaison, CJ McCollum observe de près une franchise encore en pleine mutation. À 4 victoires pour 20 défaites, le constat est sévère, mais le vétéran refuse de s’arrêter aux chiffres. Selon lui, cette période douloureuse fait partie intégrante du processus, surtout pour un groupe aussi jeune.
Lors de son passage dans un podcast américain, McCollum a insisté sur l’état d’esprit qu’il perçoit au quotidien. Il décrit une organisation focalisée sur le travail, la progression individuelle et la patience, convaincue que l’investissement finira par payer. Pour un joueur de sa trempe, engagé dans sa 14e saison NBA, ce genre de signaux n’est jamais anodin.
Une jeunesse qui donne des raisons d’y croire
« Ils sont vraiment tournés vers le développement, vers le travail, vers la progression », a expliqué McCollum, soulignant une mentalité collective qu’il juge saine malgré les difficultés actuelles. « Le bilan n’est pas bon, mais on sent que quelque chose se construit », a-t-il ajouté, en évoquant les jeunes talents qui commencent à trouver leur place.
Alex Sarr occupe une place particulière dans son discours. Choisi en deuxième position de la dernière draft, le pivot français de 20 ans impressionne déjà par son sérieux et sa curiosité. « C’est un joueur qui pose des questions, qui veut comprendre », souligne McCollum, insistant sur l’importance de cette attitude chez un jeune intérieur appelé à devenir un pilier.
Sur le plan du jeu, le vétéran voit chez Sarr un potentiel rare. « C’est un joueur de plus de 2m, très habile, qui progresse malgré son retour de blessure », détaille-t-il. « On commence à voir les bases d’un joueur des deux côtés du terrain : protection du cercle, capacité à défendre sur plusieurs positions, bon toucher près du panier et tir extérieur ». Des qualités qui expliquent ses statistiques actuelles, déjà parmi les meilleures de l’effectif.
À court terme, les défaites continueront probablement de s’accumuler. Mais pour CJ McCollum, l’essentiel est ailleurs. Si les Wizards parviennent à conserver cette culture du travail et à encadrer correctement leurs jeunes talents, les saisons à venir pourraient raconter une toute autre histoire. Parfois, les fondations les plus solides se posent loin des projecteurs et des victoires immédiates.
