Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La finale de la NBA Cup devait être une vitrine supplémentaire pour Victor Wembanyama. Battus par les Knicks dans un match à haute intensité, les Spurs repartent sans le trophée, et certaines séquences de la fin de rencontre ont immédiatement nourri le débat.
San Antonio peut pourtant retenir des motifs d’optimisme. Après avoir fait tomber Oklahoma City quelques jours plus tôt, la franchise texane a montré qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures équipes. La défaite en finale laisse un goût amer, mais elle s’inscrit dans une progression globale encourageante pour un groupe encore en construction.
Individuellement, Wembanyama a livré une prestation contrastée. Très influent au troisième quart-temps, il a aidé les Spurs à prendre l’ascendant avant de disparaître progressivement lorsque la pression est montée. Face à la puissance de Mitchell Robinson et à la domination new-yorkaise au rebond, son impact a nettement chuté dans le money time, un détail qui n’a pas échappé aux observateurs.
Une performance à replacer dans son contexte
C’est précisément ce point qui a interpellé Brian Windhorst après la rencontre. « Le tempérament de Victor sur les huit dernières minutes n’est pas ce que l’on attend d’un joueur de son niveau », a analysé l’insider, soulignant que « pendant que les Knicks dominaient au rebond, Victor était absent dans ce secteur » et rappelant qu’un tel joueur « ne peut pas traverser un quatrième quart-temps sans impact dans un match à enjeu ».
Ces critiques doivent toutefois être nuancées. Wembanyama disputait l’une de ses premières rencontres depuis son retour de blessure au mollet et évoluait sous restriction de minutes. Dans une ligue marquée par une vague inquiétante de blessures graves, les Spurs ont clairement privilégié la prudence, même au prix d’une présence plus périphérique de leur star dans la raquette.
Un autre élément est apparu plus tard : le Français venait d’apprendre le décès d’un proche le jour même. Une donnée humaine qui éclaire différemment son attitude en fin de match et rappelle que, malgré son statut de phénomène, il reste un joueur de 21 ans confronté à des circonstances lourdes émotionnellement.
Cette finale perdue ne remet donc rien en cause sur le fond. Elle servira davantage de carburant pour la suite. Ultra-compétitif, Wembanyama a déjà prouvé qu’il savait transformer les critiques en moteur de progression. Pour les Spurs, l’horizon reste dégagé, avec la conviction que ce genre d’expérience, même frustrante, accélérera leur maturation collective.
