Par Rédaction | Sport
Kevin Durant, lui, revient aujourd’hui sur l’un de ces instants charnières de sa carrière : sa grave blessure. Est-ce que le joueur a encore des regrets ? Les Warriors ont-ils fait le nécessaire pour le prévenir ? Il a évoqué le sujet.
Lorsqu’il s’est effondré lors des Finales NBA 2019, le choc a dépassé le cadre du parquet. La blessure au tendon d’Achille a brutalement interrompu son élan et changé la trajectoire de plusieurs organisations. Mais derrière l’image, une réalité plus intime s’est dessinée avec le temps, celle d’un joueur qui n’avait pas toutes les cartes en main au moment de décider.
À l’époque, Durant tentait de revenir d’une blessure au mollet contractée plus tôt en séries éliminatoires. Après un mois sans jouer, il s’était accroché à l’idée de pouvoir aider son équipe dans une série devenue critique. Physiquement, les sensations semblaient rassurantes, suffisamment pour convaincre tout le monde qu’un retour était envisageable. Le risque, lui, n’a jamais été clairement formulé.
Un retour précipité aux conséquences durables
C’est précisément ce point que Durant a récemment mis en lumière. Dans une discussion sincère, il a expliqué qu’aucun membre du staff médical ne l’avait averti qu’une blessure au mollet pouvait déboucher sur une rupture du tendon d’Achille. « Personne ne m’a dit qu’un mollet pouvait mener à une rupture de l’Achille. Si on m’avait dit que je pouvais me déchirer le tendon, j’aurais probablement pris une autre décision », a-t-il confié, revenant sur un choix qu’il referait autrement avec les informations d’aujourd’hui.
Avant ce cinquième match fatidique, tout semblait pourtant s’aligner. Durant avait intensifié sa rééducation, enchaîné les séances spécifiques, y compris sur tapis roulant aquatique, et participé à du jeu réduit à l’entraînement. Les signaux envoyés par son corps étaient positifs, au point de convaincre joueurs et encadrement qu’il pouvait tenir sa place. Dans le contexte d’une finale et d’une possible troisième bague consécutive, la tentation était immense.
Mais douze minutes auront suffi pour faire basculer l’histoire. La rupture du tendon d’Achille a non seulement mis fin à sa saison, mais l’a aussi privé de l’intégralité de l’exercice suivant. Dix-huit mois de rééducation, de gestion de minutes et de doutes ont suivi, dans un parcours long et éprouvant que peu de joueurs traversent sans séquelles.
Avec le recul, Durant ne renie pas son engagement ni son envie de jouer. Il insiste toutefois sur le fait que la décision aurait pu être différente si le danger avait été clairement exposé. « Je ne regrette pas d’avoir essayé de jouer, mais si j’avais su que ce risque existait, je ne serais sans doute pas entré sur le terrain », a-t-il ajouté, soulignant un manque d’information plus qu’une erreur personnelle.
