Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Kevin Durant traverse sa 18e saison NBA avec une constance qui force le respect. Malgré le poids des années, son impact sur le jeu reste intact, tant par son efficacité que par sa compréhension du basket moderne. Loin de se contenter de chiffres impressionnants, l’ailier observe aussi l’évolution globale de la ligue et de ceux qui la composent aujourd’hui. À ses yeux, le niveau atteint n’a rien d’anodin.
Selon Durant, la NBA actuelle représente l’aboutissement logique de décennies de progression technique et intellectuelle. Les joueurs arrivent plus préparés, plus complets et plus polyvalents que jamais, capables d’influencer le jeu dans plusieurs registres. « J’adore la direction que prend la ligue. Je pense que le talent et le niveau de skill n’ont jamais été aussi élevés », a-t-il expliqué, convaincu que cette génération repousse les standards établis.
Le constat s’appuie sur des exemples concrets visibles chaque soir sur les parquets. Des stars capables de dominer balle en main, de créer pour les autres et de sanctionner à longue distance sont devenues la norme, et non plus l’exception. Cette richesse technique transforme le jeu, le rendant plus fluide et imprévisible, tout en exigeant une intelligence tactique accrue de la part des équipes.
Un sommet technique jamais atteint dans l’histoire de la ligue
Pour Kevin Durant, cette évolution ne se limite pas à quelques individualités hors normes. Elle reflète un système de formation, d’analyse et de préparation physique plus avancé que par le passé. Les joueurs actuels assimilent très tôt des notions autrefois réservées à l’élite, ce qui élève mécaniquement le niveau moyen de la ligue. « C’est le plus haut niveau de talent et de maîtrise que j’aie jamais vu », a-t-il insisté.
Des profils comme Shai Gilgeous-Alexander, Luka Dončić, Victor Wembanyama ou Nikola Jokić incarnent parfaitement cette nouvelle ère. Capables de porter une franchise tout en s’adaptant à différents contextes, ils brouillent les frontières traditionnelles entre les postes. Leur efficacité statistique n’est plus un simple feu de paille, mais le résultat d’un jeu pensé, travaillé et exécuté avec une précision redoutable.
Cette montée en puissance collective garantit aussi la pérennité du spectacle NBA. Même lorsque les figures historiques raccrocheront, la ligue ne manquera pas de têtes d’affiche capables de faire rêver. Pour Durant, l’avenir ne fait aucun doute : la NBA continuera de prospérer grâce à cette base de talent exceptionnelle et à une créativité sans cesse renouvelée.
Cependant, tout n’est pas parfait aux yeux de l’ailier. S’il salue l’explosion du niveau de jeu, il regrette une certaine perte d’authenticité. « J’ai l’impression que l’âme du jeu s’est un peu perdue. Tout est trop cadré, trop routinier », a-t-il confié, pointant du doigt un environnement parfois trop éloigné de la simple passion du basket.
