NBA – Les Clippers encore taclés sévèrement : « Je m’en fiche complètement »

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Une lassitude inhabituelle gagne peu à peu le paysage médiatique NBA lorsqu’il s’agit des Clippers. Autrefois présentée comme une organisation ambitieuse et redoutable, la franchise californienne semble aujourd’hui susciter davantage d’agacement que de fascination. Les projecteurs restent braqués, mais l’intérêt, lui, s’effrite dangereusement.

Depuis le début de la saison, les Clippers enchaînent les polémiques plus que les performances. Les tensions internes, la gestion maladroite de certaines figures emblématiques et l’incapacité à trouver une dynamique collective crédible ont progressivement terni leur image. Même les tentatives de resserrer les liens dans le vestiaire ont tourné court, renforçant l’idée d’un groupe sans véritable colonne vertébrale.

Dans ce contexte déjà pesant, Kendrick Perkins a décidé de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. L’ancien champion NBA, désormais consultant, n’a pas mâché ses mots en évoquant la place occupée par les Clippers dans l’actualité. Pour lui, l’attention médiatique accordée à cette franchise n’est tout simplement plus justifiée. « Je m’en fiche complètement, et je le dis du fond du cœur : des Clippers et de toute cette histoire autour de Chris Paul, je m’en moque. Je n’attendais rien d’eux cette saison, je ne pensais pas qu’ils seraient bons, et ils ne le sont pas », a-t-il lâché, dans un discours sans détour.

Une franchise engluée dans ses propres contradictions

Cette sortie médiatique s’inscrit dans un malaise plus large. Les Clippers affichent l’un des pires bilans de la Conférence Ouest, et leurs défaites successives n’ont fait que souligner l’absence de progrès tangible. L’équipe semble évoluer sans cap clair, oscillant entre ambitions passées et réalité sportive bien plus terne.

Au-delà des résultats, c’est surtout la perte de crédibilité qui interpelle. Après avoir longtemps misé sur des stars confirmées pour viser le titre, l’organisation se retrouve aujourd’hui sans jeune pierre angulaire autour de laquelle reconstruire. Les leaders vétérans, censés maintenir le cap, peinent à suivre le rythme d’un Ouest toujours plus relevé.

Le constat dressé par Perkins est brutal, mais il trouve un certain écho dans les faits. À mesure que d’autres franchises accélèrent leur développement et affirment leur identité, les Clippers donnent l’impression de stagner, voire de régresser. Le projet sportif, autrefois ambitieux, paraît désormais flou, presque improvisé.

Cette perte de pertinence médiatique pourrait devenir un problème durable. Dans une ligue où l’attention se gagne par le jeu, la progression et la vision à long terme, rester sous les projecteurs sans offrir de spectacle ni d’espoir finit par lasser. Perkins, en refusant même de débattre de leur situation, symbolise cette fatigue générale.