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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Steve Kerr entre dans la dernière année de son engagement, mais le message est limpide. Hors de question pour lui de s’éloigner de Stephen Curry, avec qui il partage une aventure commencée il y a plus d’une décennie. Ensemble, ils ont bâti l’une des dynasties les plus marquantes de l’ère moderne, portée par un style de jeu unique et une confiance mutuelle rarement égalée.
Lorsque Kerr rejoint Golden State plusieurs années après la draft de Curry, le meneur est déjà installé parmi les All-Stars de la ligue. L’objectif est alors clair : l’aider à franchir un nouveau cap et transformer ce talent en moteur de titres. Le résultat ne se fait pas attendre, avec un premier sacre immédiat, suivi de trois autres, et la naissance d’un partenariat appelé à durer bien au-delà des parquets.
« Quand je suis arrivé, Steph s’était déjà imposé comme un All-Star. Mon but était simplement de l’aider à devenir encore meilleur et à gagner un titre. Nous l’avons fait dès la première année, puis encore trois fois. Cette relation, j’en serai reconnaissant toute ma vie, car elle va bien au-delà de ce qu’il est comme joueur », a confié Kerr, soulignant la profondeur du lien créé au fil des saisons.
Une relation forgée sur le respect et l’humain
Au-delà des trophées, Kerr insiste surtout sur la dimension humaine de Curry. Pour lui, le numéro 30 incarne un modèle de professionnalisme et de bienveillance, quelqu’un qui donne du sens au quotidien d’un vestiaire. Cette admiration dépasse largement le cadre du basket et explique pourquoi l’idée de quitter cette aventure ne lui traverse même pas l’esprit.
La saison passée a pourtant rappelé la fragilité du temps. Malgré l’arrivée de Jimmy Butler et une qualification en playoffs prometteuse, une blessure à l’ischio-jambier de Curry a stoppé net l’élan de l’équipe face à Minnesota. Un coup dur, mais pas de quoi éteindre la flamme, selon Kerr, qui continue de valoriser la quête elle-même, indépendamment de l’issue finale.
« Ce qui compte le plus, c’est l’engagement dans la tentative. On parle tous de bagues, de ceux qui gagnent. Mais il y a quelque chose de profondément beau dans le combat, dans la quête elle-même », a-t-il expliqué, rappelant que l’héritage ne se mesure pas uniquement en titres.
Conscient du rôle du hasard dans la construction d’une telle dynastie, Kerr ne l’oublie pas : trouver un joueur générationnel comme Curry relève aussi de la chance. Mais une chose est certaine : tant que Stephen Curry portera ce maillot, Steve Kerr n’imagine pas être ailleurs. Dans une ligue où tout change vite, cette fidélité-là reste une rareté précieuse.
