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Par Rédaction | Sport
Il y a parfois des noms qui émergent sans bruit, portés non pas par les projecteurs mais par la logique froide du marché. Keon Ellis fait partie de ces profils discrets qui, au cœur d’une saison chaotique, deviennent soudainement incontournables. À mesure que Sacramento s’enfonce, l’intérêt autour de l’arrière-ailier ne cesse de grandir, bien au-delà de la Californie.
Passé totalement inaperçu lors de la Draft, Ellis s’est construit à l’ancienne. Issu d’une université davantage connue pour son football que pour son basket, il a dû tout gagner à la force du travail. Sacramento l’a d’abord intégré via un contrat two-way avant de le convertir en joueur à part entière, convaincu par sa progression constante et son impact défensif.
Lors de ses trois premières saisons, Ellis a patiemment gagné sa place. L’an dernier, il culminait à 8,3 points par match avec plus de 43 % de réussite à trois points, tout en s’imposant comme l’un des défenseurs extérieurs les plus pénibles de la ligue. Un rôle sans éclat, mais précieux, qui a attiré l’attention des staffs adverses.
Un profil qui séduit bien au-delà de Los Angeles
Cette saison, pourtant, tout semble aller à contre-courant. Sacramento affiche un bilan inquiétant et l’influence d’Ellis s’est réduite. Ses statistiques sont en baisse, son temps de jeu aussi, et quelques pépins physiques sont venus freiner sa dynamique. Paradoxalement, c’est précisément dans ce contexte qu’il est devenu l’un des noms les plus demandés sur le marché des transferts.
« Au moins la moitié de la ligue a pris des renseignements sur lui », a confié un dirigeant NBA, soulignant que l’intérêt ne se limite pas à une seule organisation, même si la franchise de Los Angeles revient souvent dans les discussions. Ce regain d’intérêt peut surprendre au regard de ses chiffres actuels : 5,3 points de moyenne, des pourcentages en baisse et un rôle bien plus limité que l’an passé. Pourtant, les décideurs regardent au-delà de la simple feuille de stats. Ellis coche des cases essentielles dans une NBA obsédée par l’équilibre entre rendement sportif et flexibilité financière.
Son premier atout reste sa capacité à s’intégrer immédiatement dans n’importe quelle rotation. Défense agressive sur les lignes arrière, adresse extérieure suffisante pour sanctionner les aides, intelligence collective : autant de qualités recherchées par des équipes ambitieuses. « Ce n’est pas une future star, mais c’est un joueur que tout le monde peut utiliser dès maintenant », explique le même dirigeant, insistant sur son caractère “plug-and-play”.
À cela s’ajoute un élément déterminant : son contrat. Avec un salaire modeste autour de 2,3 millions de dollars, Ellis permet de monter un échange sans déséquilibrer une masse salariale déjà sous pression. Pour certaines organisations, il suffit de sacrifier des choix du second tour et un joueur de bout de banc pour renforcer immédiatement la rotation.
