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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une victoire nette ne suffit pas à masquer les tensions internes. À Golden State, un succès tranquille face à Orlando a laissé place à une scène bien plus révélatrice que le score final. Sur le banc, les caméras ont capté un échange qui en dit long sur une franchise en quête d’équilibre.
Les Warriors se sont imposés 120-97 au Chase Center, maîtrisant leur sujet du début à la fin. Pourtant, au cœur du troisième quart-temps, l’attention s’est brusquement déplacée vers le banc. Draymond Green, remplacé, a été impliqué dans une discussion animée avec Steve Kerr, sous les yeux de tous. L’échange est rapidement monté en intensité. Après quelques mots échangés avec son entraîneur, Green s’est levé et a quitté le banc pour rejoindre le vestiaire. S’il est revenu s’asseoir plus tard, l’intérieur n’a jamais été réintégré au jeu dans le quatrième quart-temps, terminant la rencontre avec seulement 18 minutes disputées.
Un symbole fort dans la gestion du vestiaire
Interrogé après la rencontre, Steve Kerr a tenu à calmer les interprétations tout en assumant sa décision. « On s’est expliqué, clairement. Il a choisi d’aller au vestiaire pour se calmer, et c’est tout ce que j’ai à dire là-dessus », a déclaré l’entraîneur, avant d’ajouter simplement sur l’absence de Green en fin de match : « Il est parti, il est allé au vestiaire, et on est passés à autre chose ».
Cet épisode n’a pas semblé couper Draymond Green du groupe, puisqu’il est resté impliqué dans les temps morts et les discussions collectives. Néanmoins, la scène illustre un changement de ton notable : même les cadres historiques ne semblent plus intouchables au sein de la franchise californienne. Sur le terrain, les chiffres interrogent. Connu pour son impact défensif, Green traverse une saison compliquée dans ce domaine.
Le contexte collectif n’arrange rien. En décembre, Golden State affiche un bilan négatif dans les matchs disputés par Green, et son dernier match avec un impact réellement positif remonte à plusieurs semaines. Des signaux faibles qui, mis bout à bout, alimentent les interrogations internes.
Steve Kerr a déjà montré cette saison qu’il n’hésitait plus à sanctionner les contre-performances, que ce soit pour Jonathan Kuminga ou Buddy Hield. Appliquer la même rigueur à Draymond Green envoie un message clair à l’ensemble du vestiaire, même si le contenu exact de leur échange reste inconnu.
