Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Noël n’a jamais été un jour tout à fait ordinaire dans la famille James. Pendant que la plupart des foyers se réunissent autour du sapin, une autre réalité s’impose depuis plus de vingt ans. Celle d’un père régulièrement absent au petit matin, appelé par une tradition devenue presque indissociable de la NBA.
Grandir avec LeBron James comme figure centrale du basket mondial a façonné le quotidien de ses enfants d’une manière unique. Bronny James l’a récemment expliqué, en levant le voile sur ces fêtes rythmées par le calendrier de la ligue. Les habitudes familiales ont dû s’adapter, parfois improviser, souvent patienter, mais toujours préserver l’essentiel.
Pour Bronny, Noël n’a jamais été figé dans une routine classique. La priorité restait de se retrouver, même si cela impliquait d’ouvrir les cadeaux plus tôt ou d’attendre le retour de LeBron après un match. « On espérait surtout que le match soit à domicile pour qu’il puisse être avec nous », a-t-il confié, décrivant une enfance faite de compromis, mais aussi d’une normalité reconstruite autour d’un emploi du temps hors normes.
Un héritage bâti aussi le 25 décembre
Sur les parquets, LeBron James a fait de Noël une scène à part entière. Depuis son arrivée en NBA en 2003, il a disputé 19 matchs le jour de Noël, un record absolu. Ces rendez-vous sont devenus emblématiques, marqués par des duels mythiques et des performances marquantes, jusqu’à faire du 25 décembre un prolongement naturel de sa légende.
Bronny souligne pourtant que cette constance sportive avait un coût familial. « Si papa n’était pas là le matin, on attendait ou on ouvrait les cadeaux la veille », a-t-il expliqué, rappelant que la magie de Noël se mesurait moins à l’horaire qu’au moment partagé. Une vision qui montre à quel point la famille a appris à composer avec l’exigence du très haut niveau.
L’année dernière, une page historique s’est ajoutée à ce récit lorsque LeBron et Bronny ont partagé le terrain le jour de Noël, devenant le premier duo père-fils à le faire. Un symbole fort, mêlant héritage sportif et histoire familiale, qui a donné une autre dimension à cette date déjà si particulière pour les James.
À 40 ans, LeBron continue pourtant d’assumer ce rôle central. Encore attendu lors de l’affiche de Noël face à Houston, il reste l’une des têtes d’affiche privilégiées de la ligue, capable de capter l’attention mondiale même après deux décennies. Son retour progressif en forme cette saison renforce l’idée que ces rendez-vous restent bien plus que symboliques.
