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Par Rédaction | Sport
Pendant plus de quarante ans, le record de Kareem Abdul-Jabbar a surplombé la NBA comme une montagne intouchable. Génération après génération, il servait de repère lointain, presque abstrait, tant il paraissait irréaliste à atteindre. Et puis LeBron James est arrivé.
Les saisons se sont empilées, les franchises ont changé, mais une constante est restée : James a continué à produire, encore et encore. Sans explosion isolée, sans dépendre d’un seul registre, mais avec une régularité presque dérangeante. Année après année, les points s’ajoutaient, tandis que son corps résistait là où tant d’autres finissaient par céder. Une longévité exceptionnelle aujourd’hui.
C’est précisément ce moment de bascule que LeBron a récemment décrit avec franchise. « Je ne me suis jamais fixé comme objectif de devenir le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA. Quand j’ai vu ce chiffre étant rookie, même au lycée, je me suis dit : mon Dieu… c’est tellement de points. Mais surtout, ce sont tellement d’années de domination et de longévité », a-t-il confié. Une phrase qui résume mieux que n’importe quelle statistique la dimension presque irréelle de ce record.
Une longévité qui a redéfini les limites
À partir de là, la perspective a changé. Non pas parce que James a soudain forcé son destin, mais parce qu’il a compris que son corps ne suivait pas la logique habituelle de la ligue. Là où beaucoup déclinent après quinze saisons, lui continuait à enchaîner les matches sans perdre son efficacité. Les paliers franchis n’étaient plus symboliques, ils devenaient structurels, installant son nom de plus en plus haut dans les livres d’histoire.
Ce sentiment de durabilité inhabituelle a fini par rendre l’impensable crédible. LeBron l’admet sans détour : « Les joueurs ne jouent pas aussi longtemps, ils n’arrivent pas à leur vingtième saison. Et quand j’ai vu que mon corps ne se dégradait pas aux années 15, 16, 17, que je continuais à grimper dans les classements… c’est là que c’est devenu réel ». Le record de Kareem n’était plus un mythe, mais une ligne d’arrivée visible.
Depuis ce tir mythique de février 2023, James n’a pas ralenti. Au contraire, il a empilé des milliers de points supplémentaires, comme pour verrouiller définitivement son trône. À plus de 42 000 unités en carrière, il a créé un écart qui semble presque cruel pour ceux qui rêveraient de le rejoindre. Même des scoreurs d’élite, habitués aux sommets, reconnaissent désormais que cette marque appartient à une autre dimension.
Ce qui frappe, au-delà des chiffres, c’est la cohérence de l’ensemble. LeBron n’a jamais été un simple artilleur, mais un joueur total, capable d’impacter chaque possession. C’est précisément cette polyvalence qui lui a permis de durer, d’éviter l’usure prématurée et de s’adapter aux évolutions du jeu sans jamais perdre son ADN.
