Par Rédaction | Sport
Il suffit parfois de quelques défaites pour faire voler en éclats un récit patiemment construit. À Los Angeles, l’optimisme de l’automne a laissé place à une atmosphère lourde, presque résignée. Les certitudes s’effritent, les regards se détournent, et les questions deviennent de plus en plus difficiles à éviter.
Il y a encore quelques semaines, l’idée dominante était celle d’un LeBron James acceptant un rôle plus secondaire pour permettre à la franchise de trouver un nouvel équilibre. Cette transition devait ouvrir la voie à une candidature crédible au titre, portée par l’expérience et la continuité. Mais trois défaites consécutives ont brutalement rappelé les limites actuelles de cet effectif, ravivant les doutes sur la direction prise par l’organisation.
Pour Kendrick Perkins, le diagnostic est désormais limpide. Selon lui, la relation entre LeBron James et les Lakers est arrivée à son terme, et continuer ensemble ne ferait que retarder une séparation inévitable. L’ancien intérieur estime que la dynamique est cassée, que la confiance mutuelle s’est érodée, et que les signaux envoyés ces derniers jours ne trompent plus personne.
Une relation arrivée à son point de rupture
Ce sentiment s’est renforcé après la sortie publique de Rich Paul, l’agent de LeBron, affirmant que cette équipe n’avait pas les moyens de viser un titre en 2026. Perkins voit dans cette déclaration un message à peine voilé, confirmé par l’attitude de James lors du match de Noël face à Houston. « En regardant ce match, je sais reconnaître LeBron. Quand il n’est pas investi ou qu’il ressent quelque chose, ça se voit immédiatement dans son langage corporel. Là, il n’était pas engagé, il traînait, se plaignait, marchait sur le terrain », a-t-il expliqué, pointant un désintérêt inhabituel malgré une feuille de stats correcte.
Dans la continuité, Perkins a été encore plus direct sur l’avenir. « LeBron James et les Lakers, leur relation a fait son temps. Ils doivent trouver une solution, et cette solution, c’est qu’il ne porte plus ce maillot. Il sait que cet effectif n’est pas suffisant », a-t-il lâché, convaincu que le malaise dépasse le simple passage à vide sportif. À ses yeux, ces signes répétés traduisent une lassitude profonde, difficilement réversible.
Du côté du banc, la tension est également palpable. JJ Redick, de plus en plus agacé par les manques défensifs récurrents, semble pris entre deux feux. L’effectif ne répond pas à ses exigences, mais il sait aussi que LeBron reste le seul capable de provoquer un électrochoc immédiat. Cette dépendance permanente illustre à quel point la construction actuelle repose encore sur une figure qui n’est plus censée porter seule le projet.
C’est précisément là que le doute s’installe. Si LeBron ne croit plus en la capacité de cette franchise à viser les sommets, aucun ajustement tactique ne suffira à masquer cette réalité. Perkins le sous-entend clairement : soit les Lakers se réinventent autour d’un nouveau cap, soit ils acceptent que l’ère LeBron touche à sa fin. Dans tous les cas, l’illusion d’une cohabitation durable semble désormais difficile à défendre.
