NBA – « Les Lakers doivent se séparer de lui avant la deadline »

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Les Lakers traversent une période compliquée, marquée par une série de défaites lourdes et une impression persistante de déséquilibre collectif. Malgré un bilan encore flatteur en apparence, le contenu des matchs inquiète, autant les observateurs que certains insiders. Dans ce climat, les critiques ne visent plus seulement les joueurs, mais directement la construction même de l’effectif.

Pour Jason Timpf, analyste NBA reconnu, la responsabilité est claire et elle se situe au sommet de l’organigramme sportif. Selon lui, les failles actuelles ne sont pas accidentelles mais le résultat de choix répétés, incompatibles avec les exigences du basket moderne. La vitesse, l’athlétisme et le tir extérieur sont devenus essentiels, et Los Angeles semble manquer cruellement de ces ingrédients.

Dans ce contexte, Timpf a formulé une prise de position radicale en appelant à un changement immédiat à la direction sportive. « Dans la NBA moderne, il faut de l’athlétisme et du tir pour réussir, et cet effectif en est totalement dépourvu », a-t-il expliqué, avant d’aller plus loin : « Les Lakers doivent se séparer de Rob Pelinka avant la deadline, car en toutes ces années, il n’a jamais montré la moindre identité basket ni la moindre compréhension de ce qui fonctionne aujourd’hui ». Une déclaration lourde de sens, prononcée alors que les défaites s’accumulent.

Un effectif en décalage avec les exigences de la NBA actuelle

Au-delà des mots, les chiffres dressent un constat sévère. Défensivement, les Lakers figurent parmi les pires équipes de la ligue dans presque toutes les catégories majeures. Protection du cercle, rebond défensif, interceptions : les lacunes sont multiples et récurrentes, révélant une équipe lente, souvent dominée physiquement, et incapable d’imposer un rythme constant.

Sur le plan offensif, le tableau n’est guère plus rassurant. Le manque d’adresse extérieure étouffe l’attaque et réduit considérablement les espaces, facilitant la tâche des défenses adverses. Dans une NBA obsédée par le spacing, Los Angeles évolue avec des alignements qui rétrécissent le terrain et exposent encore davantage leurs faiblesses défensives.

Pour Timpf, ces problèmes ne peuvent pas être réglés par un simple ajustement à la marge. Ils seraient structurels, hérités de plusieurs saisons de paris ratés et de décisions davantage guidées par les noms que par la cohérence collective. Le départ non compensé d’un profil défensif clé comme Dorian Finney-Smith illustre cette dérive, selon lui.

L’élément le plus inquiétant de son analyse concerne Luka Dončić. Arrivé comme la nouvelle pierre angulaire du projet, le Slovène porte l’équipe à bout de bras avec des statistiques impressionnantes et une implication totale. Mais Timpf prévient que la patience des superstars a des limites. « S’ils continuent sur cette trajectoire, ils risquent de se retrouver avec une demande de transfert de Luka dans quelques années », a-t-il alerté, soulignant que les stars modernes n’attendent plus indéfiniment que les dirigeants corrigent le tir.