Par Rédaction | Sport
Pour Lou Williams, le choix est clair concernant le GOAT. L’ancien scoreur de la NBA ne désigne pas LeBron James comme le plus grand joueur de l’histoire uniquement pour ses trophées ou sa longévité. Ce qui frappe avant tout Williams, c’est le poids immense que James a porté sur ses épaules dès l’adolescence, et la manière dont il a non seulement survécu à cette pression, mais l’a transcendée.
Très tôt, LeBron a été présenté comme un phénomène sans précédent. À seulement 14 ans, il était déjà observé, analysé, comparé aux plus grands. Peu de joueurs ont dû composer avec une telle attente avant même d’avoir disputé un match professionnel. Contrairement à d’autres légendes, il n’a jamais eu le luxe de progresser dans l’ombre ou de surprendre progressivement la ligue.
C’est précisément cet élément que Lou Williams met en avant pour justifier son choix. « Voilà pourquoi LeBron est le GOAT selon moi. Être dans la ligue, être un gamin sorti du lycée, connaître ce niveau d’attentes, et réussir à traverser tout ça pour être encore pertinent 25 ans plus tard, c’est fou », explique-t-il, tout en reconnaissant la grandeur de Michael Jordan et de Kobe Bryant dans leurs propres parcours.
Un poids unique porté dès l’adolescence
Williams insiste sur une différence fondamentale entre LeBron et les autres légendes. Jordan comme Bryant ont dû travailler sans relâche pour atteindre le sommet, mais ils n’étaient pas désignés comme des sauveurs avant même d’entrer en NBA. LeBron, lui, a grandi avec cette étiquette collée à la peau. « On avait cette attente sur LeBron depuis qu’il avait 14 ans », rappelle Williams, soulignant l’ampleur du défi mental que cela représentait.
Sélectionné en premier choix de la draft 2003 par Cleveland, James arrivait dans une franchise en difficulté, perçue comme incapable de gagner sans lui. Chaque match, chaque action devenait un test. Malgré cela, il a répondu immédiatement, impressionnant dès son premier match NBA et confirmant qu’il pouvait supporter cette pression extrême.
Au fil des saisons, LeBron a non seulement répondu aux attentes, il les a dépassées. Quatre titres NBA, quatre trophées de MVP des Finales, quatre MVP de saison régulière, un titre de meilleur scoreur, un de meilleur passeur, sans oublier une longévité inédite au plus haut niveau. Même à plus de 40 ans, les exigences autour de lui n’ont jamais diminué.
Williams souligne d’ailleurs ce point comme un argument décisif. « Quand tu vois LeBron à 41 ans et qu’il y a toujours cette attente de grandeur… on parle encore de titre, de playoffs. On n’avait pas ça pour Jordan quand il était à Washington, on se contentait de le regarder jouer », observe-t-il avec lucidité. C’est cette histoire, cette résistance mentale hors norme et cette longévité sous les projecteurs qui font de LeBron James le GOAT personnel de Lou Williams. Un choix subjectif, assumé, et qui rappelle que le débat ne se résume pas à une simple ligne de statistiques.
