Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers savent où le bât blesse. Les défaites récentes ont mis en lumière des failles défensives persistantes, impossibles à masquer malgré un potentiel offensif de premier plan. Et quand une franchise vise les sommets, ce type de déséquilibre devient vite intenable.
En interne, le diagnostic est clair. Pour maximiser l’association entre Luka Dončić, LeBron James et Austin Reaves, Los Angeles cherche un ailier capable de défendre sur les meilleurs scoreurs adverses sans perturber la circulation de balle. Un profil rare, mais devenu indispensable dans la NBA moderne. Et une cible se précise justement.
Selon plusieurs sources proches du dossier, les dirigeants californiens ont déjà exploré une piste. « Herb Jones figure très haut sur la liste des priorités des Lakers, surtout à l’approche de la trade deadline », a rapporté Brett Siegel. « Des discussions ont déjà eu lieu avec les Pelicans, mais ils ne cherchent pas activement à se séparer de leur ailier défensif. Son prix reste très élevé et semble hors de portée des Lakers en termes d’actifs ». Une prise de température discrète, mais révélatrice.
Herb Jones, le profil défensif qui coche toutes les cases
À 27 ans, Herb Jones incarne exactement ce qui manque aujourd’hui aux Lakers. Défenseur élite, capable de multiplier les interceptions, de gêner les lignes de passe et de s’adapter à plusieurs postes, il s’est imposé comme l’un des spécialistes les plus redoutés de la ligue. Son impact ne se mesure pas uniquement aux statistiques brutes, mais à sa capacité à casser le rythme adverse.
Son contrat renforce encore son attractivité. Prolongé à l’été 2025, Jones affiche un salaire largement en dessous de sa valeur réelle sur le terrain. Dans une ligue obsédée par le rapport qualité-prix, ce type de profil devient presque intouchable. Pour New Orleans, le lâcher sans contrepartie majeure n’a tout simplement aucun sens.
Sur le plan du jeu, l’intégration serait pourtant presque naturelle. Jones n’a pas besoin de ballon pour exister, accepte les tâches ingrates et peut sanctionner à longue distance lorsqu’il est oublié. Son adresse extérieure, sans être spectaculaire, reste suffisamment fiable pour ne pas déséquilibrer un cinq déjà chargé en créateurs.
Mais le problème demeure le même : les Lakers manquent d’actifs réellement séduisants. Entre choix de draft limités et jeunes joueurs au plafond incertain, convaincre les Pelicans relèverait d’un véritable tour de force. Sans l’entrée d’une troisième franchise ou un sacrifice important, la piste semble compliquée à concrétiser. Ce dossier illustre parfaitement la situation actuelle de Los Angeles. L’ambition est intacte, la vision est claire, mais les marges de manœuvre sont étroites. Chaque mouvement potentiel doit être calculé avec une précision extrême.
