Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis plusieurs semaines, l’attaque flamboyante des Lakers masque une réalité bien plus inquiétante. Derrière les points marqués et les cartons offensifs, une fragilité persistante se dessine de l’autre côté du terrain. Le revers concédé face à Houston le jour de Noël a brutalement remis ce problème au centre des débats à Los Angeles.
Le début de saison avait pourtant été encourageant. Les Lakers ont rapidement grimpé dans la hiérarchie de l’Ouest, portés par une attaque efficace et des individualités en forme. Mais la dynamique s’est inversée. Avec trois défaites consécutives, l’équipe est désormais cinquième de sa conférence, et certaines failles deviennent impossibles à ignorer.
Alors Tim MacMahon a livré une analyse très directe. « Ils n’ont pas le profil de joueurs 3-and-D qu’il faut absolument pour accompagner Luka », a-t-il expliqué, tout en soulignant que le duo Luka Dončić–Austin Reaves offrait déjà une base offensive solide. Pour lui, le problème n’est pas l’attaque, mais l’incapacité à défendre avec constance et intensité.
Un effectif mal construit pour défendre
Le cinq majeur illustre parfaitement ce déséquilibre. Dončić et Reaves apportent une énorme production offensive, mais restent ciblés en défense. LeBron James, à bientôt 41 ans, n’a plus la mobilité ni l’explosivité nécessaires pour compenser sur chaque possession. Rui Hachimura peine à s’imposer dans ce domaine, tandis que Deandre Ayton n’a pas protégé la raquette comme attendu.
Face aux Rockets, les chiffres ont été parlants : domination aux rebonds, points encaissés dans la peinture, rebonds offensifs concédés. Autant de statistiques qui traduisent un manque d’impact physique et d’engagement collectif. Pour MacMahon, les Lakers ne peuvent pas se permettre ce type de rendement défensif lorsqu’ils dépendent autant de leurs stars pour marquer.
Le journaliste estime que la solution passe par un entourage mieux adapté. « Ils doivent entourer ces joueurs avec de la taille, de l’athlétisme, des profils défense-d’abord », a-t-il insisté, avant de conclure sans détour : « LeBron James, à son âge, n’est plus un joueur axé sur la défense, ni même un défenseur constant ». Un constat brutal, mais partagé par de nombreux analystes.
Des ajustements internes sont possibles, notamment avec des profils comme Marcus Smart ou Jarred Vanderbilt, capables d’apporter de l’énergie et de l’intensité. Mais pour MacMahon, cela pourrait ne pas suffire sur la durée. À l’approche de la trade deadline, l’équipe devra trancher : accepter ses limites ou remodeler son effectif.
