Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Privés d’Austin Reaves pour au moins un mois après une élongation de grade 2 au mollet gauche, les Lakers se retrouvent face à un défi majeur. L’arrière était devenu l’un des moteurs offensifs et décisionnels de l’équipe, notamment dans les fins de match. Mais LeBron James… pourrait en profiter.
Dans ce contexte tendu, beaucoup s’interrogent sur la capacité de l’équipe à rester compétitive durant cette séquence charnière de la saison 2025-2026. Pourtant, tout le monde ne voit pas cette blessure comme une mauvaise nouvelle. Pour certains anciens joueurs, ce coup dur pourrait paradoxalement servir de révélateur.
Jeff Teague estime en effet que cette situation force un changement de hiérarchie assumé. « Je pense que c’est une bénédiction déguisée pour eux, même si Austin Reaves jouait très bien. Maintenant, LeBron doit hausser son niveau. Il doit marquer, il doit être verrouillé mentalement. Pas que LeBron ne l’était pas, mais là, il doit montrer qu’il peut encore jouer à un très, très haut niveau. On pourrait bien voir la meilleure version de LeBron, même si, à 41 ans, cette charge peut aussi devenir une kryptonite », a expliqué l’ancien meneur NBA.
Une responsabilité accrue pour le leader
Jusqu’ici, LeBron James a souvent alterné entre rôle de finisseur et celui de facilitateur, laissant volontiers Luka Dončić ou Reaves prendre les commandes dans les moments décisifs. Des choix parfois payants, parfois critiqués, mais qui traduisaient une volonté de gestion sur la durée. Désormais, ce luxe n’existe plus vraiment.
L’attaque des Lakers ira aussi loin que Dončić pourra la porter, mais le Slovène ne peut pas tout assumer seul sur une saison complète. C’est là que LeBron doit redevenir le point d’équilibre, à la fois dans la création, le scoring et le leadership émotionnel. Sans Reaves, les responsabilités se concentrent naturellement sur ses épaules.
Certains reprochent à James un manque d’engagement constant cette saison, une impression de gestion parfois trop visible. Cette critique pourrait perdre de sa pertinence dans les semaines à venir, tant la situation impose une implication totale. Il ne s’agit plus seulement d’organiser le jeu, mais de dicter le tempo et d’assumer les tirs importants.
Statistiquement, tourner à plus de 20 points et près de 7 passes décisives à ce stade de sa carrière reste remarquable. Mais au-delà des chiffres, c’est l’impact global qui sera scruté. Comme le suggère Jeff Teague, cette blessure pourrait créer le contexte idéal pour voir LeBron James repousser encore ses propres limites, là où il n’aurait peut-être pas été contraint de le faire avec un effectif au complet, du moins avant les playoffs.
