Nico Ali Walsh, descendant de Mohamed Ali : « Voilà pourquoi je ne dis jamais que je suis son petit-fils »

Le jeune boxeur Nico Ali Walsh (gauche) et son illustre grand-père Mohamed Ali (droite)
Sky Sports (DR) / AlwanFilm (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Légende ultime de la boxe, Mohamed Ali a fait office d’exemple à suivre pour plusieurs membres de sa famille. Y compris pour l’un de ses petits-fils, Nico Ali Walsh, qui avoue cependant à L’Équipe dissimuler dès que possible ses liens avec l’icône des rings.

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À défaut d’avoir pu combattre devant lui, ou bien même le voir à l’œuvre durant sa glorieuse carrière, il tâche de perpétuer la tradition familiale. 44 ans après le dernier combat de Mohamed Ali, Nico Ali Walsh fait en sorte que son patronyme reste d’actualité dans l’univers de la boxe. Ce, avec l’aval de son illustre grand-père, comme il le raconte dans un long entretien accordé à L’Équipe :

Nico Ali Walsh : Je lui ai montré des vidéos de mes entraînements sur mon téléphone. En vrai, je m’étais imaginé qu’il allait me dire, « Fiston, la boxe c’est un chemin trop dur », « Laisse tomber la boxe » ou « Ce n’est pas fait pour toi ». (…) J’ai mis ma main dans la sienne et je lui ai posé la question, « Papy, tu veux que je continue la boxe ? » Et là, il a serré ma main de toutes ses forces. « D’accord papy, j’ai compris. »

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Nico Ali Walsh cash sur le poids de sa filiation avec Mohamed Ali

Titulaire d’un bilan de 12 victoires, dont 5 KOs en 15 combats professionnels, Nico Ali Walsh fait dès lors relativement honneur à son prestigieux nom de famille. Il admet néanmoins avoir longtemps ressenti une pression néfaste à cause de lui :

Nico Ali Walsh : En grandissant, le nom de mon grand-père est devenu un poids énorme. En cours, je me faisais un devoir de toujours être irréprochable.



Je sais, ça peut paraître stupide mais je redoutais que la moindre de mes failles n’entache son aura. Un truc tout simple comme bavarder en classe me stressait.

Dévoré par cet héritage envahissant, le jeune boxeur de 24 ans a malgré tout poursuivi son chemin dans la discipline qu’il aime tant. Le tout, en faisant très attention à ne pas tirer parti de ses liens avec « The Greatest » :

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Nico Ali Walsh : Je n’ai jamais voulu utiliser le nom de mon grand-père à mon profit. Ce nom peut tout autant être un avantage ou un désagrément. C’est pour ça que pendant un temps, j’ai tu mon nom. Et, encore aujourd’hui, je ne dis jamais que je suis le petit-fils de Mohamed Ali. Je réponds juste aux gens, si on me le demande.

Encore peu à l’aise avec son identité, Ali Walsh affirme néanmoins être sur la bonne voie pour régler ce souci interne :

Nico Ali Walsh : Je n’ai pas encore tout réglé dans ma tête avec ça mais ça va mieux aujourd’hui. Là, en boxant, je ne peux plus me cacher. Tout le monde sait qui je suis et ce que je fais. Mais c’est un processus complexe que d’embrasser un tel héritage dans sa globalité, d’arriver à tracer son propre chemin. (…) Ce n’est pas simple d’accepter totalement qui l’on est et d’où l’on vient. Je cherche un équilibre.

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