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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Au fil des années, et cela paraissait encore impossible il y a peu, l’écart entre les États-Unis et la France s’est grandement resserré niveau basket. Nos équipes nationales sont respectées dans le monde entier, la preuve avec la déclaration d’une superstar WNBA.
C’est désormais indéniable : la France est une place forte du basket mondial. Nos championnats nationaux sont en constante progression, une équipe comme le Paris Basket a pris d’assaut l’EuroLeague cette saison avec un style de jeu unique, et nos jeunes talents sont de plus en plus recherchés dans les deux plus grandes ligues au monde, à savoir la NBA et la WNBA.
Deux ans après Victor Wembanyama, qui est déjà l’un des meilleurs joueurs de la planète, les fans de basket féminin vont pouvoir assister aux débuts de la prodige Dominique Malonga avec Seattle. À seulement 19 ans, elle est l’une des plus jeunes du championnat, la pivot est présentée par certains spécialistes comme une potentielle GOAT.
Jewell Loyd choquée par l’équipe de France
Si cette émergence des Français donne une bonne raison aux passionnés de suivre tous les championnats, elle est aussi bénéfique pour les équipes de France. L’été dernier par exemple, nos deux groupes sont repartis avec l’argent lors des Jeux Olympiques, après des finales tendues contre Team USA. Jewell Loyd était sur le terrain, et elle vient d’expliquer son immense stress dans le podcast « Run Your Race »
Les Françaises sont fortes depuis un moment. Les années précédentes elles étaient blessées, elles ont dû s’habituer à un nouveau coach. Mais elles ont Gabby Williams. J’adore cette fille, c’est une personne incroyable. C’est une athlète hors du commun. Je l’ai vu jouer sur une jambe et quand même s’accrocher au cercle. C’est un phénomène. Pendant la finale des Jeux, j’étais assise sur le banc à deux doigts de m’effondrer.
On pensait pouvoir prendre le large, elles nous mettaient une série de 10-0. On n’arrivait pas à se mettre dedans, et tout allait contre nous. Cette fille ne sait pas tirer, elle a mis 3 paniers à 3 points. Une autre ne sait pas dribbler, elle posait des cross. Elles ont contré tout notre plan de jeu. Quand le buzzer a retenti, nous avons couru dans le vestiaire comme si de rien n’était, comme si Gabby n’avait pas failli nous crucifier. L’écart se réduit chez les filles et chez les garçons.
Aux États-Unis, il est désormais impossible de prendre le basket français de haut, la preuve avec cette déclaration de la superstar WNBA Jewell Loyd. L’été dernier à Paris, elle a bien cru que la finale allait échapper à Team USA tant les filles de Jean-Aimé Toupane ont été exceptionnelles. Et si une vraie rivalité naissait sportivement entre les deux nations ?
