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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Compétiteur ultime, Michael Jordan détestait perdre mais il refusait également que ses adversaires le prennent de haut. Il n’avait d’ailleurs pas hésité à régler ses comptes avec un Hall of Famer sur le terrain, et avec la manière s’il vous plaît… Des années plus tard, sa victime s’en souvient encore.
Comment résumer la carrière de Michael Jordan en quelques mots ? Il en faut bien plus raconter à quel point l(ancien arrière est une icône du basket-ball et même du sport en général. Impossible de faire mieux que lui dans les années 90 où il fut champion NBA à pas moins de six reprises, se permettant même de remporter son deuxième three-peat alors qu’il revenait de sa première retraite.
Ce que tout le monde a retenu de His Airness, au-delà de son palmarès et ses prouesses sur le terrain, c’est avant tout son esprit de compétition rarement égalé dans l’histoire de la ligue. Jordan détestait ouvertement perdre, ne rechignant jamais à travailler sur son corps ou sa technique afin de continuer à progresser et dominer ses adversaires. Il y arrivait d’ailleurs aussi sur le plan psychologique.
Car en plus d’être potentiellement le meilleur joueur e tous les temps, Mike était également un superbe trash-talkeur, capable des répliqués les plus assassines. Reggie Miller en sait quelque chose, comme il l’avait expliqué en 2015 dans l’émission de Jimmy Kimmel. Sa première rencontre avec le n°23 sur les parquets s’était ainsi particulièrement mal terminée pour la légende des Pacers :
Quand Reggie Miller se faisait massacrer par Michael Jordan
Lors de ma première année, on jouait contre les Chicago Bulls, et Michael Jordan en était à sa troisième ou quatrième année. On jouait un match amical… la plupart des vétérans n’aiment pas les matchs amicaux, ils veulent jouer pour de vrai. Je suis un rookie plein d’énergie et… Michael est là, tranquille. Et Chuck Person, qui était dans mon équipe, qui est aussi un trash-talkeur, me dit : « Tu crois que Michael Jordan, le gars dont tout le monde parle, qui est censé marcher sur l’eau ? Tu es là pour le tuer, Reg ! Tu devrais lui parler ! »
Et je lui ai répondu : « Tu sais quoi, tu as raison ! » « Michael… tu te prends pour qui ? Le grand Michael Jordan ? Regarde, il y a un nouveau venu ici ! » Il me regarde et commence à secouer la tête. À la mi-temps, j’avais mis 10 points, et il avait quatre points… À la fin de la deuxième mi-temps, il avait 44 points et moi 12. Il m’a donc dominé 40 à 2. Et en partant, il m’a dit : « Fais attention, ne parle jamais à Black Jesus comme ça. »
Reggie Miller n’était pourtant pas du genre à reculer devant le trash-talking adverse (Spike Lee et les Knicks en savent quelque chose), mais cette dernière phrase signée MJ avait suffi à le scotcher sur place. Ce dernier n’avait visiblement pas du tout aimé le discours de son jeune adversaire et s’était donc servi de la seconde mi-temps pour le hacher menu. Décidément, il ne faut jamais énerver de tels joueurs.
