Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
La NBA ne reverra sans doute plus jamais une rockstar comme Dennis Rodman, et c’est presque dommage. Amoureux de la vie nocturne, il n’hésitait pas à sortir des nuits entières dès qu’il le pouvait. Un jour, Steve Kerr a eu la chance de l’accompagner.
S’il évoluait à l’époque des réseaux sociaux, Dennis Rodman aurait rendu fous les fans des Bulls… Car ce n’est pas sur les parquets qu’il prenait le plus de plaisir, même s’il jouait un rôle déterminant aux côtés de Michael Jordan. Sa science du rebond était cruciale dans le système de Phil Jackson, puisqu’elle permettait à l’équipe d’avoir de nombreuses secondes chances.
Jamais le dernier pour faire le sale boulot, The Worm avait besoin de se vider la tête régulièrement pour être performant dans les grands moments. Et pour lui, se vider la tête, ce n’était pas un petit restaurant avec ses proches ou des vacances occasionnelles. Pour cette véritable rockstar, décompresser c’était sortir toute la nuit et rencontrer des femmes.
La folle soirée de Dennis Rodman et Steve Kerr
D’ailleurs, il n’attendait pas l’été pour se faire plaisir, il s’accordait des jours de repos alors même que ses partenaires se battaient pour préserver leur statut de cador de la conférence Est. Un jour, Steve Kerr, qui était plutôt sage, avait été mandaté par Phil Jackson pour accompagner Rodman dans ses délires. Il s’en souvient encore.
« Une année, Dennis Rodman s’éloignait de l’équipe sur le plan émotionnel, il était très discret et se mettait de côté. Phil Jackson essayait de le réintégrer par tous les moyens. Un jour, après un match, Phil est venu me voir pour me prévenir de la situation. Il m’a demandé d’accompagner Rodman à Atlantic City et de faire la fête avec lui. C’était une nuit complètement folle. Nous sommes rentrés au petit matin. »
« Même si nous étions rentrés à l’hôtel à 7 heures du matin, nous devions nous entraîner le matin. Phil Jackson nous fixait dans le hall et je ne savais même pas comment me comporter. Il nous a dit de monter prendre nos affaires et que nous avions deux heures devant nous. Rodman, lui, avait eu un jour de repos. Ils nous a dit qu’on était des nuls. »
Dennis Rodman aimait faire la fête, et il était si précieux que Phil Jackson lui permettait de sortir et de prendre des jours de congé. Malheureusement pour Steve Kerr, qui l’accompagnait pour essayer de le reconnecter avec l’équipe, le privilège n’était pas le même. Encore ivre de la veille, il devait s’entraîner au même titre que ses coéquipiers plus sages.