Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
LeBron James à New York ? L’idée a de quoi faire rêver les fans des Knicks, toujours en quête de grandeur. Mais derrière les rumeurs, la réalité du marché NBA semble bien plus complexe pour une telle union.
L’offseason des Knicks est rythmée par les rumeurs de stars. Après Kevin Durant ou Giannis Antetokounmpo, c’est désormais le nom de LeBron James qui circule autour de la franchise new-yorkaise. Le joueur de 40 ans a pourtant activé sa player option à 52,6 millions de dollars pour rester aux Lakers. Mais certains observateurs n’excluent pas un transfert avant l’été prochain, ou une signature ailleurs en 2026.
Dans une analyse pour CBS Sports, Sam Quinn a évoqué les conditions nécessaires pour rendre ce rêve possible. Selon lui, le problème ne se situe pas dans l’envie ou la faisabilité sportive, mais bien dans les contraintes salariales. « Si LeBron est ouvert à l’idée de signer pour le minimum, ce qui est déjà très improbable, il serait sans doute plus tenté par Cleveland que par New York. »
Un scénario quasi impossible sans gros sacrifices
Aujourd’hui, les Knicks disposent d’environ 46 millions de marge avant d’atteindre le second apron. Mais cet espace virtuel pourrait vite disparaître avec les prochaines prolongations attendues de Mikal Bridges et Mitchell Robinson. Or, les conserver tous deux signifierait ne plus pouvoir offrir qu’un contrat minimum à James.
La conséquence est claire : pour accueillir LeBron, il faudrait faire de la place. Probablement en se séparant de Bridges ou Robinson. Une hypothèse difficile à envisager, d’autant que Bridges a été acquis à prix fort il y a peu, avec un paquet de cinq premiers tours de draft. Robinson, lui, est le joueur le plus ancien du vestiaire new-yorkais.
Même à l’approche de la quarantaine, LeBron James reste un joueur de très haut niveau. En 70 matchs la saison passée, il a tourné à 24,4 points, 7,8 rebonds et 8,2 passes décisives de moyenne, tout en jouant un rôle clé dans la rotation des Lakers. Peu de joueurs de son âge affichent encore une telle constance.
Mais s’il venait à accepter un rôle réduit ou un salaire au rabais, l’aspect émotionnel pourrait bien peser. Un dernier passage à Cleveland, sa franchise de cœur, aurait des allures de boucle bouclée. New York, malgré ses ambitions et son exposition médiatique, semble mal positionné dans ce bras de fer discret. À moins d’un bouleversement économique ou d’un revirement personnel, il paraît aujourd’hui peu probable de voir LeBron en bleu et orange. Mais dans une ligue où tout change très vite, aucun scénario ne peut jamais être totalement écarté.