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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le trade avait surpris toute la NBA en février dernier. Plus encore aujourd’hui, alors que Luka Dončić vient de prolonger aux Lakers, les choix opérés par les Mavericks interrogent. À Dallas, certains fans n’ont toujours pas digéré le départ du Slovène, transféré pour miser sur un duo expérimenté : Anthony Davis et Kyrie Irving, tous deux âgés de 33 ans. Une stratégie qui divise profondément.
En interne, le front office a défendu un choix dicté par l’urgence et la volonté de rester compétitif à court terme. Nico Harrison, le dirigeant à la manœuvre, a privilégié l’expérience et le profil complémentaire d’Anthony Davis et Kyrie Irving. Sur le papier, l’objectif était clair : entourer mieux Doncic. En réalité, ce sont lui et ses bagages qui ont quitté le Texas.
Le débat est désormais relancé. Avec Luka à Los Angeles et une prolongation de 165 millions de dollars sur trois ans, les Mavericks doivent justifier un virage audacieux. Un fan a résumé le sentiment général sur les réseaux : « Ils ont échangé Luka Doncic pour construire autour d’Anthony Davis et Kyrie Irving, tous deux âgés de 33 ans ». Une critique brutale mais représentative du malaise ambiant.
Une stratégie à court terme qui peut coûter cher
L’échec sera interdit pour Dallas. Le tandem Irving-Davis, aussi talentueux soit-il, pose plusieurs questions : durabilité, compatibilité, santé. Les deux vétérans sont régulièrement sujets à des blessures, et leur entente reste encore à consolider. Le pari de Nico Harrison semble aujourd’hui périlleux, d’autant qu’aucun jeune All-Star n’a été conservé dans l’opération.
La pression est d’autant plus forte que Dončić, lui, a immédiatement trouvé ses marques à Los Angeles. À peine signé, il s’envolait pour Las Vegas avec ses nouveaux coéquipiers, dans une volonté affichée de créer de la cohésion. Une autre réaction de fan a d’ailleurs souligné : « Ils essaient vraiment de construire plus de cohésion autour de Luka ». Une dynamique bien différente de celle laissée à Dallas.
Si le projet échoue, Harrison devra répondre de ses choix. Avec peu de flexibilité salariale, un duo vieillissant et aucun vrai plan de succession en place, la franchise pourrait rapidement se retrouver dans une impasse. Le contre-exemple Lakers, qui s’appuie désormais sur un meneur de 26 ans en pleine force de l’âge, ne fait qu’accentuer les regrets.
L’avenir dira si le pari texan était fondé. Mais en misant tout sur deux trentenaires en fin de cycle, les Mavericks ont joué gros… peut-être trop. Luka Dončić, de son côté, semble avoir tourné la page, bien décidé à faire payer son ancienne équipe sur le terrain.
