Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La prolongation de contrat signée par Luka Doncic avec les Lakers aurait pu être bien plus lucrative. En refusant de lui offrir le supermax, Dallas a non seulement perdu sa star, mais lui a aussi fait rater une somme colossale. Derrière cette décision se cache une rupture encore douloureuse pour le Slovène.
Le contrat signé samedi à Los Angeles lie Luka Doncic à la franchise jusqu’en 2029. L’accord, d’un montant de 165 millions sur trois ans, représente une belle marque de confiance de la part des Lakers. Mais comparé au supermax de 270,6 millions sur cinq ans que les Mavericks pouvaient lui proposer, le manque à gagner est évident. Pour un an de plus, Doncic aurait pu empocher 105 millions de plus.
Cette différence n’est pas simplement comptable : elle révèle une fracture. En refusant de s’engager à long terme avec lui, Dallas a envoyé un message brutal à sa superstar. Ce choix financier a sans doute marqué un point de non-retour dans sa relation avec la franchise, d’où la décision de Nico Harrison en février dernier.
Une décision qui continue de surprendre dans le monde NBA
Dans une ligue où la fidélité est rare, la trajectoire de Doncic était censée suivre celle de Dirk Nowitzki. Il avait mené Dallas jusqu’en Finales NBA très tôt dans sa carrière, et l’on imaginait qu’il aurait plusieurs tentatives pour décrocher une bague, comme son illustre aîné. Mais le front office en a décidé autrement. En refusant l’investissement, Nico Harrison a provoqué un départ prématuré et amer.
L’ironie, c’est que cette perte financière s’accompagne d’un gain de prestige. Los Angeles semble prêt à tout pour entourer Doncic et lui offrir une structure gagnante. Les Lakers lui offrent l’argent, l’exposition médiatique, et surtout la volonté de bâtir autour de lui. Contrairement aux Mavs, ils n’ont pas hésité à faire de lui la priorité absolue de leur projet.
Si certains fans texans rêvent d’un retour, la réalité est tout autre. À Hollywood, Doncic sait qu’il touchera bientôt un autre jackpot : en 2028, il pourra prétendre à une prolongation de 417 millions sur cinq ans. De quoi compenser largement le manque à gagner actuel, et solidifier son avenir dans une franchise ambitieuse.
À court terme, il est donc peu probable de revoir Luka sous le maillot bleu et blanc. L’aspect financier a fait pencher la balance, mais il a aussi révélé à Doncic que sa fidélité n’était pas forcément réciproque. Et dans un business où tout se paie, les Mavericks risquent de le regretter encore longtemps.