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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir d’Austin Reaves en NBA fait déjà beaucoup parler alors que la prochaine free agency approche. Le joueur des Lakers, auteur d’une belle progression, pourrait se retrouver au cœur d’un débat sur la valeur réelle des joueurs dans un contexte économique plus strict.
Austin Reaves avait signé un contrat avantageux de quatre ans pour 54 millions de dollars en 2023, une vraie bonne affaire pour les Lakers, surtout au vu des attentes initiales. La plupart tablaient sur un contrat doublé, autour des 100 millions, mais la réglementation et le marché ont joué en faveur de Los Angeles. Maintenant, l’ailier se dirige vers une nouvelle opportunité de free agency dès l’été prochain, avec une player option à activer.
Un dirigeant NBA interrogé par ESPN estime qu’Austin pourrait valoir plus de 30 millions par saison, ce qui équivaudrait à un énorme contrat de cinq ans à 150 millions. Mais cette opinion n’est pas unanime au sein de la ligue. Après tout, le cas de l’arrière fait largement débat auprès des observateurs.
Une évaluation plus réaliste des salaires ?
Un autre général manager se montre plus prudent et voit en Reaves un exemple de ce que les nouvelles règles de la luxury tax veulent changer. « Il y a deux ans, il aurait sans doute eu 30 millions, mais les temps changent », explique-t-il. Il rappelle que certaines équipes surpayent parfois des joueurs en se basant sur leurs stats offensives uniquement, sans regarder leur impact défensif. C’est le cas, selon lui, de Zach LaVine, qui a obtenu un contrat très élevé malgré les réserves de sa franchise.
« On ne peut plus faire ça. Les négociations doivent être plus sérieuses et réalistes. Austin Reaves devrait plutôt toucher entre 24 et 25 millions par an, pas 30. Ça compte vraiment. » Malgré une saison à 20,2 points par match, Reaves reste critiqué pour ses lacunes défensives et ses performances en playoffs. Par ailleurs, l’espace salarial disponible l’été prochain sera limité, même si les Lakers et les Clippers devraient avoir les moyens financiers. Les autres équipes en capacité de proposer un gros contrat sont souvent des franchises en reconstruction, comme Washington ou Chicago.
Un autre dirigeant ajoute que « ça ne prend qu’une seule équipe pour offrir 30 millions à Austin, mais il faut relativiser, les temps sont plus durs. Par exemple, Derrick White a obtenu ce salaire, mais est-il plus décisif que Reaves pour gagner ? »
Les exemples récents montrent que les jeunes joueurs comme Jonathan Kuminga ou Josh Giddey, eux aussi en restricted free agency, peinent à atteindre ce seuil. Reaves est certes plus complet, mais il pourrait subir les effets d’un marché plus prudent. L’année prochaine sera donc cruciale pour lui, tant sur le terrain que dans les négociations qui s’annoncent serrées. Un rappel pour certains joueurs que les contrats XXL ne sont plus garantis, même avec de bonnes performances.
