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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les décisions prises ces dernières semaines à Los Angeles pourraient bien conditionner le visage de l’équipe dans les mois à venir. Entre recrutements ciblés et refus de certaines transactions, la direction a choisi une voie qui ne fait pas l’unanimité. Reste à savoir si cette approche prudente portera ses fruits quand la saison reprendra.
Après l’élimination rapide au premier tour face aux Timberwolves, l’organisation avait conscience qu’un ajustement était nécessaire. Pourtant, au lieu d’opérer une refonte totale, Rob Pelinka a privilégié la stabilité en conservant deux joueurs clés de la rotation. Un choix qui peut surprendre, surtout après la perte de Dorian Finney-Smith, considéré comme leur défenseur le plus fiable sur la fin de saison passée. Trois places supplémentaires ont été ouvertes dans l’effectif après les départs de Jordan Goodwin, Trey Jamison III et Shake Milton.
Dans le sens des arrivées, les signatures de Deandre Ayton et Marcus Smart sur deux ans témoignent d’une volonté de renforcer la solidité des deux côtés du terrain. Un troisième ajout, Jake LaRavia, vient compléter ce groupe. Si la perte de Finney-Smith reste lourde, la direction mise sur ces renforts pour compenser l’impact défensif et apporter de nouvelles options offensives.
«Un effectif figé… pour le moment
Malgré plusieurs opportunités de trade, la franchise a choisi de figer son effectif pour le début de la saison 2025-26. Comme le résume Sean Deveney d’Athlon Sports, « Le sentiment qui prévaut autour des Lakers est que l’équipe est quasiment fixée telle qu’elle est, et qu’aucun échange majeur n’interviendra avant le coup d’envoi de la saison. Les Lakers ont eu l’occasion d’inclure Gabe Vincent et Jarred Vanderbilt dans des offres, mais ont refusé de le faire. » Cette décision traduit une confiance affichée dans les joueurs conservés, mais aussi une attente stratégique vis-à-vis du marché.
La prudence de Pelinka s’explique en partie par la fragilité du secteur extérieur. Marcus Smart, bien qu’expérimenté et respecté pour ses qualités défensives, sort de deux saisons marquées par des absences prolongées. Dans ce contexte, Gabe Vincent représente une assurance précieuse en cas de blessure. Quant à Vanderbilt, il demeure le meilleur défenseur sur l’aile de l’équipe, même s’il n’offre pas l’espacement de Finney-Smith en attaque.
Le marché des transferts, lui, ne s’est pas montré aussi dynamique que prévu. Les dirigeants de la conférence Ouest estiment que de nombreuses équipes, dont les Lakers, adoptent une posture attentiste, prêtes à agir seulement quand la saison aura livré ses premières tendances. Cela permet d’éviter des mouvements précipités qui pourraient déséquilibrer le groupe.
Rien n’indique toutefois que cette immobilité durera toute l’année. Si les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, un échange pourrait rapidement être envisagé pour corriger le tir. Les Lakers ont déjà prouvé par le passé qu’un seul mouvement bien ciblé peut changer le cours d’une saison.
