Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Luka Doncic a surpris le monde NBA cet été avec sa nouvelle extension de contrat. En signant pour trois ans et 165 millions de dollars avec Los Angeles, il a choisi une voie qui en a étonné plus d’un, tant le montant semble inférieur à ce qu’il aurait pu obtenir plus tard. Pourtant, derrière cette décision se cache une stratégie bien réfléchie, et même certains de ses anciens coéquipiers ont été intrigués par ce choix.
À Dallas, Luka Doncic aurait pu prétendre à une prolongation maximale sur cinq ans dépassant les 317 millions avant son trade en février. Les Lakers, eux, pouvaient lui offrir un contrat de quatre ans pour environ 229 millions, ou encore une courte extension sur deux saisons pour conserver une flexibilité totale. Finalement, le Slovène a opté pour un compromis : trois ans fermes, lui laissant la possibilité d’activer une clause de sortie avant la saison 2028-2029, avec à la clé un potentiel contrat record estimé à 417 millions sur cinq ans.
Parmi les voix les plus étonnées, on retrouve Jalen Brunson, aujourd’hui star à New York, qui connaît bien Doncic pour avoir partagé le backcourt avec lui à Dallas. En réaction à l’annonce, il a confié sur son podcast avec Josh Hart : « Quand j’ai vu ça, je me suis dit : ‘Mince, c’est vraiment le maximum qu’il pouvait avoir ?’ Ça paraissait faible, mais ensuite j’ai compris qu’il avait été transféré et qu’il ne pouvait pas obtenir le vrai max ». Une analyse confirmée par Hart, chiffres à l’appui, qui rappelle que la transaction a privé le joueur de l’option la plus lucrative.
Un choix financier qui interroge encore
Si ce contrat surprend, c’est aussi parce que son transfert de Dallas à Los Angeles reste difficile à digérer pour certains. Les Mavericks ont certes économisé une somme colossale, mais au prix de perdre leur joueur emblématique, celui qui portait les espoirs de toute une fanbase. Pour Luka, la manœuvre ouvre tout de même la porte à un futur pactole, et à seulement 26 ans, il figure déjà dans le Top 25 des joueurs les mieux rémunérés de l’histoire de la ligue.
De son côté, Brunson a expliqué qu’il n’imaginait jamais sortir de l’ombre de Doncic à ses débuts. Dans une ancienne interview, il avouait qu’il se voyait passer toute sa carrière en tant que meneur remplaçant à Dallas. Finalement, son départ vers les Knicks a changé sa trajectoire : il est devenu la figure centrale de l’équipe et a mené New York jusqu’aux finales de conférence Est la saison passée, à seulement quelques matchs d’une qualification pour les Finales NBA.
Ce destin croisé entre les deux anciens partenaires nourrit inévitablement les spéculations. Certains se demandent ce qu’auraient pu accomplir les Mavericks si le duo avait été conservé. Des titres ? Des années de domination ? Les supporters ne le sauront jamais. Mais une chose est sûre : la prochaine fois que Luka et Jalen se croiseront en juin, ce sera très probablement en tant qu’adversaires, chacun avec son propre héritage à défendre.
À Los Angeles, Doncic s’offre une nouvelle ère, entouré de stars et de projecteurs. À New York, Brunson incarne désormais l’espoir de tout un public. Deux trajectoires, deux choix assumés, mais une même ambition : écrire l’histoire à leur manière, même si c’est désormais sur des chemins séparés.