puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’été a été agité du côté de San Antonio, mais une décision a particulièrement retenu l’attention. Un accord massif a été signé avec De’Aaron Fox, envoyant un signal clair sur les ambitions immédiates de l’organisation. Certains y voient une manœuvre nécessaire, d’autres un pari risqué sur le long terme.
Les Spurs ont officialisé une prolongation de quatre ans et 229 millions de dollars pour De’Aaron Fox, prolongeant son bail jusqu’au cœur de sa carrière. Un contrat qui coïncidera avec les futures prolongations probables de Stephon Castle et Dylan Harper, deux jeunes joueurs évoluant au même poste. Cette signature propulse l’équipe dans une dynamique de victoire immédiate autour de Victor Wembanyama, mais limite potentiellement sa flexibilité salariale pour les années à venir.
Le profil de Fox n’est pas à remettre en cause : All-Star confirmé et déjà membre d’une All-NBA Team, il représente un renfort de poids. Mais certains supporters n’ont pas caché leurs doutes, jugeant l’investissement disproportionné. Comme le résumait un observateur, « l’extension lie San Antonio à une star dont l’efficacité offensive reste parfois inégale ». Un constat qui ne fait pas l’unanimité, mais qui alimente le débat sur la gestion des ressources autour de Wembanyama.
Un choix stratégique qui dépasse le terrain
Car au-delà des statistiques et du terrain, ce contrat cache aussi une dimension politique dans l’écosystème NBA. Fox est l’un des nombreux joueurs représentés par Rich Paul et le puissant Klutch Sports Group. « Offrir à un client de Klutch le maximum autorisé, c’est rester dans les bonnes grâces de l’une des figures les plus influentes de la ligue », expliquait récemment un analyste. Dans un marché où les relations entre agents et dirigeants peuvent peser lourd, cet aspect ne peut être ignoré.
En renforçant ses liens avec Klutch, San Antonio se place en position favorable pour attirer, à terme, d’autres talents liés à l’agence. Si la piste LeBron James n’est pas réaliste, des profils comme Tyrese Maxey pourraient être ciblés. Cette proximité pourrait aussi ouvrir des opportunités lors de futures négociations, qu’il s’agisse d’échanges ou de signatures.
Certains fans redoutent toutefois que cette stratégie ne sacrifie trop de marge de manœuvre pour entourer Wembanyama dans la durée. Les dirigeants semblent convaincus que la valeur ajoutée de Fox, combinée à la diplomatie interne qu’il apporte, compensera ces contraintes.
Reste que ce pari engage la franchise sur plusieurs fronts : sportif, financier et relationnel. S’il porte ses fruits, les Spurs pourraient bien s’installer durablement parmi les prétendants. Dans le cas contraire, ce contrat pourrait rapidement devenir une lourde charge, tant sur le parquet qu’en coulisses.
