Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Ils étaient favoris, mais la réalité a rapidement rattrapé leurs ambitions. Les Lakers, pourtant portés par Luka Doncic et LeBron James, se sont heurtés à un obstacle bien plus solide que prévu lors de leur dernier parcours en playoffs. L’élimination face aux Timberwolves a révélé une faille qu’il devenait urgent de combler.
La série face à Minnesota a tourné au cauchemar pour Los Angeles. Malgré l’avantage du terrain et la présence de deux superstars, la franchise californienne a plié en cinq manches. Le manque criant de taille et de protection intérieure a été mis en lumière par Rudy Gobert, Naz Reid et Julius Randle, tous dominants face à un secteur intérieur affaibli. La gestion de J.J. Redick, qui a réduit sa rotation et benché Jaxson Hayes, n’a fait qu’accentuer le problème.
Rob Pelinka savait qu’il devait agir et la fenêtre de tir s’est ouverte. La rupture entre Deandre Ayton et Portland a permis aux Lakers de sauter sur l’opportunité. Recruté directement par Doncic, l’ancien pivot de Phoenix a signé pour deux ans et 16,2 millions de dollars. Dans le même temps, Marcus Smart, coupé par Washington, a lui aussi été convaincu par Luka de rejoindre l’effectif. Deux renforts qui changent le visage du groupe et renforcent son identité défensive et intérieure.
Un recrutement taillé pour viser plus haut
La perte de Dorian Finney-Smith, parti à Houston, a été compensée par l’arrivée de Jake LaRavia, attiré à Los Angeles par Austin Reaves. Ce jeu d’influences entre stars et coéquipiers illustre une dynamique nouvelle au sein de la franchise. Un dirigeant interrogé s’est d’ailleurs montré optimiste : « Ils étaient troisièmes à l’Ouest sans pivot titulaire. Avec Ayton et Smart, ils se sont clairement renforcés. Je pense qu’ils peuvent aller en finale de conférence. On ne peut jamais enterrer LeBron, même à son âge. Et Luka, après sa perte de poids, semble plus affamé que jamais pour décrocher un titre. »
La véritable interrogation reste la santé et la régularité de ses leaders. James approche des 41 ans, mais continue d’impressionner par sa longévité et son efficacité offensive. De son côté, Doncic, plus affûté, donne l’image d’un joueur prêt à franchir un cap dans sa carrière et à imposer sa marque à Los Angeles.
L’Ouest n’aura rien de simple avec Denver, Minnesota, Oklahoma City ou encore Houston dans la course, mais les Lakers possèdent désormais des armes supplémentaires pour affronter cette concurrence. La combinaison d’un Doncic affamé et d’un James toujours dominant pourrait bien redonner un souffle à leurs rêves de titre.
Et si la clé se trouvait justement dans l’arrivée d’Ayton et de Smart ? Deux recrues pas clinquantes au premier abord, mais capables d’apporter ce qui manquait pour franchir un palier. Une chose est sûre : les Lakers avancent désormais avec un effectif qui a de quoi nourrir de vraies ambitions.