Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais certains signes ne trompent pas. La première saison NBA de Bronny James a été marquée par un mélange d’excitation et de curiosité, souvent au-delà de ce que ses performances laissaient présager. Derrière son nom de famille prestigieux, le jeune arrière semble chercher sa propre voie dans un environnement où la lumière est omniprésente.
Drafté en 55e position en 2024 après une saison à USC, Bronny a évolué sous les projecteurs dès ses premiers pas chez les Lakers. Chaque apparition sur le parquet a provoqué des réactions disproportionnées, à l’image de cette soirée à Washington où les supporters lui ont offert un accueil improbable. Comme l’a rapporté Bleacher Report, « Bronny a eu des chants de MVP à Washington ». Un engouement qui illustre l’impact médiatique autour de sa personne, bien au-delà de son rôle limité dans la rotation.
Ce phénomène s’explique en grande partie par le poids de son nom et la présence de LeBron James à ses côtés. Lors d’une rencontre en mars dernier, la NBA a même souligné la ferveur du banc des Lakers après un panier important du rookie : « Bronny James ramène l’écart à un chiffre !! LeBron et le banc des Lakers étaient en feu ». Mais si cette attention constante apporte visibilité et popularité, elle constitue aussi une barrière à son développement.
Un avenir plus prometteur loin de Los Angeles ?
L’idée d’un départ semble de plus en plus évoquée par certains observateurs. Une organisation comme Toronto apparaît comme une option crédible, capable de lui offrir davantage de minutes et un environnement plus propice à sa progression. Les Raptors, en pleine reconstruction, disposent d’un cadre idéal pour accueillir un jeune joueur encore en phase d’apprentissage. Loin du tumulte médiatique californien, Bronny pourrait se concentrer davantage sur son évolution.
Au-delà du jeu, Toronto offrirait aussi un marché national entier, avec une base de fans passionnés et une visibilité qui dépasse les frontières de l’Ontario. Pour Bronny, ce serait l’opportunité de développer son image sans la contrainte permanente d’être comparé à son père. Le potentiel marketing et sportif d’une telle aventure n’est pas négligeable pour un joueur encore en quête de repères.
Les statistiques brutes de sa première saison en NBA n’ont rien de spectaculaire : 2,3 points de moyenne, avec des pourcentages de réussite modestes. Mais c’est surtout en G League que Bronny a laissé entrevoir ses capacités, avec notamment un match référence salué par Bleacher Report : « Bronny a signé son record en G League : 39 points, 7 rebonds, 14/21 aux tirs ». Une performance qui prouve qu’il peut hausser son niveau lorsque la pression est moindre.
Toronto, qui n’a plus connu les playoffs depuis 2022 après le titre historique de 2019, a besoin de sang neuf et de jeunes talents à développer. Pour Bronny, rejoindre une franchise ambitieuse mais moins médiatisée représenterait une occasion unique de franchir un cap. Et si l’histoire de son père s’est écrite à travers la gloire immédiate, celle du fils pourrait prendre une trajectoire différente, plus progressive, mais peut-être tout aussi passionnante.