Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir s’annonce prometteur en Floride. Après une saison marquée par une sortie dès le premier tour des playoffs, Miami veut retrouver l’élan de ses plus grandes années. L’organisation mise désormais sur une nouvelle génération, emmenée par un rookie qui attire déjà la curiosité.
À seulement 19 ans, le Lituanien Kasparas Jakucionis incarne cet espoir. Sélectionné au premier tour de la draft par Miami, le jeune meneur a déjà montré à Illinois qu’il était capable d’influencer un match grâce à sa créativité. Pour sa première saison NBA, il n’a pas hésité à partager son enthousiasme lors d’une apparition dans l’émission The OGs animée par Mike Miller et Udonis Haslem.
Le jeune joueur est revenu sur son enfance en Lituanie, où il n’avait pas facilement accès à la ligue américaine. « En grandissant, je regardais surtout le basket européen à cause du décalage horaire. Nous n’avions pas les chaînes pour voir la NBA. Peut-être quelques highlights sur YouTube, mais c’était tout ce qui était possible », a expliqué Jakucionis. Ce n’est que plus tard qu’il a réellement découvert le championnat nord-américain.
Une inspiration venue d’Europe
Quand il a commencé à suivre les joueurs de la NBA, une figure s’est rapidement imposée comme modèle. « Quand Luka était au Real Madrid, je le regardais beaucoup. Ensuite, quand il a été drafté, c’est lui que j’ai le plus suivi », a confié le nouveau meneur du Heat. Son admiration pour Doncic ne s’arrête pas aux résultats : « La création, la vision de jeu, la manière de générer des tirs, tout cela m’a beaucoup marqué », a-t-il ajouté, confirmant à quel point l’actuel leader des Mavericks a façonné son regard sur le basket.
Mais avant d’arriver en NCAA, Jakucionis a lui aussi goûté à l’expérience européenne de haut niveau. Formé à Barcelone, il a pu s’entraîner avec des joueurs ayant déjà côtoyé la NBA. Cette étape lui a permis de comprendre les exigences professionnelles, même si son choix s’est finalement orienté vers les États-Unis. « Je voulais être plus proche de la culture américaine, plus près de la NBA. La compétition à l’université est relevée parce que tout le monde est affamé », a-t-il expliqué.
Autour de lui, Erik Spoelstra pourra compter sur un mélange intéressant de jeunesse et d’expérience. Le Heat protège jalousement Kel’el Ware, considéré comme intouchable, tandis que des cadres comme Bam Adebayo et Tyler Herro encadreront cette nouvelle génération. Si l’équilibre prend rapidement, Miami pourrait surprendre dans une Conférence Est affaiblie.
Reste que Jakucionis devra apprivoiser une NBA exigeante, bien différente des parquets universitaires. À seulement 19 ans, il incarne un pari sur l’avenir, mais ses références et son mental laissent entrevoir une intégration progressive. À l’image de son idole Luka Doncic, il espère franchir les étapes avec assurance et inscrire son nom dans la longue tradition du Heat.