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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les ambitions restent grandes dans le Wisconsin, mais les incertitudes persistent. La franchise a connu un été mouvementé, avec des décisions fortes et des changements radicaux pour essayer de relancer un projet qui semblait s’essouffler. Reste à savoir si ces ajustements suffiront à replacer Milwaukee parmi les prétendants sérieux à l’Est.
La blessure de Damian Lillard, victime d’une rupture du tendon d’Achille, a bouleversé les plans de l’organisation. Privés de leur meneur star pour toute la saison, les dirigeants n’ont pas tardé à remodeler l’effectif. Brook Lopez est parti, puis Lillard a été coupé pour faire venir Myles Turner, tandis que plusieurs renforts comme Cole Anthony, Amir Coffey ou encore Gary Harris sont arrivés. En parallèle, sept joueurs déjà présents, dont Bobby Portis et Gary Trent Jr., ont été prolongés pour stabiliser le noyau de l’équipe.
Pour autant, certains observateurs restent sceptiques quant au potentiel réel de Milwaukee. Chris Mannix expliquait récemment : « L’équipe que je place derrière Atlanta, c’est Milwaukee. Et je ne sais pas vraiment où d’autre les mettre. On ne peut pas les classer parmi les prétendants ». Malgré l’arrivée de Turner et le choix radical de couper Lillard tout en absorbant une partie de son contrat, le doute subsiste sur leur capacité à se hisser au sommet de la conférence.
Un statut difficile à définir à l’Est
Le cas Giannis Antetokounmpo est évidemment central dans cette équation. Toujours considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue, il reste une garantie de compétitivité. Mannix soulignait d’ailleurs : « Même si Giannis est toujours Giannis, sans doute le meilleur joueur two-way de la NBA, candidat MVP année après année ». Le double MVP continue d’impressionner, mais la profondeur de l’effectif autour de lui soulève des questions, notamment face à des franchises rivales bien structurées.
Rachel Nichols, de son côté, adoptait un ton plus mesuré : « Ils ressemblent à une équipe de second tour, non ? Ce serait déjà une amélioration, car lors des trois dernières saisons, ils ont été éliminés dès le premier. Rien que d’arriver en playoffs en bonne santé serait une avancée pour eux ». Les blessures ont en effet été un frein majeur, particulièrement lors des deux dernières confrontations perdues face aux Pacers. Nichols insistait sur l’importance de préserver un effectif complet au moment des séries.
Un autre point soulevé est celui de la gestion du poste de meneur. Cole Anthony et Kevin Porter Jr. ont du talent, mais ne semblent pas offrir les garanties nécessaires pour viser haut. Mannix allait jusqu’à évoquer l’idée d’un pari audacieux : « Peut-être qu’ils devraient appuyer sur le bouton d’urgence Russell Westbrook ». Le vétéran est toujours libre, et son association avec Giannis pourrait représenter une arme inattendue si Milwaukee décidait de franchir ce pas.
L’équation est donc simple mais complexe à la fois : tant que Giannis est là et en bonne santé, Milwaukee restera dangereux. Mais dans une conférence Est en pleine recomposition, où les blessures d’autres stars ouvrent des opportunités, les Bucks devront trouver rapidement une identité claire. La régularité, la solidité physique et, peut-être, un ajustement supplémentaire au poste de meneur détermineront s’ils peuvent réellement rêver à une finale de conférence, voire plus.
