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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
LeBron James continue d’étonner, même après plus de vingt ans au sommet. Pourtant, un élément inattendu vient bousculer les certitudes autour de son jeu offensif. De nouvelles données révèlent une facette surprenante de son profil de tir, jusque-là peu analysée.
LeBron James reste, saison après saison, l’un des joueurs les plus productifs de la ligue. Avec 24,4 points, 7,8 rebonds et 8,2 passes de moyenne lors de l’exercice 2024-25, le vétéran des Lakers affiche encore une régularité impressionnante. Son efficacité le place d’ailleurs dans le top 10 % de l’histoire, une statistique qui confirme sa capacité à dominer. Mais en regardant de plus près, certains chiffres intriguent les observateurs.
Car si l’on se concentre uniquement sur les tirs « grand ouvert », c’est-à-dire pris sans défenseur à moins de deux mètres, la tendance change brutalement. Le King n’a converti qu’un peu plus de la moitié de ses tentatives à deux points dans ces situations. « Le paradoxe, c’est que plus il a de temps et d’espace, moins son rythme semble naturel », expliquent les analystes de Charting Hoops, une donnée étonnante pour un joueur réputé pour sa maîtrise offensive.
Un paradoxe partagé par d’autres grands noms de la ligue
Le phénomène n’est pas unique à James. Même Stephen Curry, souvent considéré comme le plus grand shooteur de l’histoire, n’a inscrit que 50 % de ses tirs ouverts à deux points la saison dernière. Une statistique qui rappelle que le timing et le rythme d’un tir comptent parfois davantage que la pression défensive. Chez LeBron, cette tendance se combine à des chiffres contrastés sur la ligne des lancers francs.
Sur l’ensemble de sa carrière, James tourne à 73,7 % de réussite aux lancers. Lorsqu’il tire rapidement après une première tentative, son pourcentage grimpe légèrement à 75 %, mais reste dans la moyenne de ses standards. En revanche, ses statistiques baissent lorsqu’il se trouve en début ou en milieu de rencontre, souvent en dessous de la barre des 70 %. Une situation qui évolue en fin de match, quand la pression devient maximale et que son adresse se resserre.
Cette capacité à hausser son niveau dans les moments décisifs est l’une des signatures de sa carrière. Après 35 minutes passées sur le parquet, il tire mieux que sur l’ensemble de ses rencontres. Cette concentration tardive renforce son image de joueur capable de répondre aux situations les plus tendues, même lorsque ses chiffres globaux sont plus moyens.
Et si ses chiffres sur les tirs ouverts ou aux lancers ne reflètent pas toujours sa domination, sa capacité à rester performant dans les instants-clés prouve qu’il demeure, encore aujourd’hui, une référence absolue en NBA.
